Si la situation de l'emploi s'est améliorée dans certains pays, d'autres connaissent toujours des « niveaux inacceptables » de chômage, selon un rapport de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) (1), présenté le 16 septembre. C'est le cas, notamment, de la France qui présente toujours le troisième plus fort taux de chômage parmi les 29 pays membres de l'OCDE.
Afin d'améliorer les perspectives d'emploi des personnes en marge du marché du travail (salariés âgés, femmes, jeunes...), l'organisation internationale recommande des mesures ciblées, comme la baisse des charges pour les moins qualifiées d'entre elles. Mais doute de l'efficacité du passage aux 35 heures, dont les effets potentiels sur l'emploi, tant à court qu'à moyen terme sont, d'après l'organisation, très difficiles à évaluer.
Egalement épinglées, les préretraites. La retraite anticipée a été favorisée dans la plupart des pays de l'OCDE, par souci de réduire le chômage, notamment en libérant des emplois pour les jeunes. Ainsi, en France, comme dans d'autres Etats (Autriche, Belgique, Finlande, Luxembourg, Pays-Bas), les taux d'activité des hommes âgés ont diminué de moitié. Or, constate l'étude, cette baisse « n'a pas entraîné une hausse ou une tendance à la hausse des taux d'emploi des jeunes ». Pire, les préretraites auraient « un effet négatif à long terme sur les finances publiques et réduisent l'offre de main-d'œuvre ». En tout état de cause, ajoute le rapport, face aux problèmes du vieillissement, les gouvernements devront modifier leur attitude à l'égard des travailleurs âgés, par exemple « en facilitant leur accès à des emplois à temps partiel ou à des possibilités de formation ».
(1) Stratégies de l'OCDE pour l'emploi - OCDE : 2, rue André-Pascal - 75775 Paris cedex 16 - Tél. 01 45 24 81 67.