Les présidents des huit caisses d'allocations familiales (CAF) d'Ile-de-France ont présenté, le 9 septembre, 17 mesures destinées à « absorber le surplus de charge de travail » qui a eu notamment pour conséquence, cet été, la formation d'immenses files d'attente aux guichets et un retard de versement des aides personnalisées au logement pour 6 000 allocataires (1). Premier axe prioritaire, le renfort en personnel, avec l'arrivée de 40 techniciens spécialistes du nouveau système informatique dont les caisses franciliennes viennent de se doter, ou encore de 55 emplois-jeunes pour répondre au téléphone et accueillir au guichet. Autre volet du plan d'action, la mise en place de dispositifs personnalisés pour les allocataires fragilisés, avec un traitement prioritaire des situations des personnes pour lesquelles les pres- tations sont vitales, et le versement exceptionnel d'acomptes et d'avances au guichet. Enfin, les services d'accueil, d'information et de soutien aux allocataires vont être développés. Rendez-vous individualisés pour traiter les dossiers complexes, accueil par des assistantes sociales pour faciliter l'accès aux droits, figurent au nombre des annonces. Ces mesures, dont certaines ont été mises en place en août, devraient, selon les CAF, permettre « un retour à l'équilibre dans les mois à venir ». Leur mise en œuvre fera l'objet d'une aide de 20 millions de francs de la caisse nationale des allocations familiales (CNAM). Nicole Prud'homme, sa présidente, a d'ailleurs demandé, le 14 septembre, à l'Etat de lui « donner les moyens », estimant que la caisse, qui gère les deux tiers des minima sociaux, « ne peut plus être seule sur le front de la précarité ».
De leur côté, les caisses primaires d'assurance maladie - qui devront, à compter de janvier, gérer les 6 millions de bénéficiaires de la couverture maladie universelle - enregistrent, pour la moitié d'entre elles, des retards de 15 jours à plus d'un mois dans le traitement des feuilles de soins. En raison, là aussi, de l'installation d'un nouveau logiciel. La situation devrait être régularisée d'ici à la fin septembre, assure cependant la direction de la CNAM.
(1) Voir ASH n° 2129 du 20-08-99.