Alors que les maisons de retraite s'apprêtent, en cette période de rentrée, à établir leur budget pour l'an 2000 en tenant compte de la réforme de la tarification, l'Association des directeurs d'établissements d'hébergement pour personnes âgées (Adehpa) (1) tire des conclusions alarmantes à l'examen des premières simulations qui lui sont parvenues. « Dans nombre d'établissements moyennement médicalisés, le plus souvent publics ou associatifs, les résidents les plus handicapés vont voir leurs charges (prix d'hébergement plus dépendance) augmenter, par- fois jusqu'à 30 % », s'inquiète l'association. Un constat accompagné d'une interrogation : « Les départements accepteront-ils ces hausses » au risque d'un accroissement de leurs dépenses d'aide sociale ? Dans les établissements peu ou pas médicalisés, en revanche, l'Adehpa estime que les tarifs pourraient diminuer, si toutefois « la sécurité sociale injecte les crédits nécessaires qu'elle n'a jamais accordés à ces établissements dans le cadre de l'ancienne tarification ». Aucune réforme, cependant, n'est viable, conclut l'association, si les pouvoirs publics ne débloquent pas les moyens indispensables à la mise en place d'une « véritable » prestation autonomie et à l'accroissement des prises en charge de l'assurance maladie. C'est la « seule voie réaliste », selon elle, pour que les personnes âgées ne soient pas « étranglées par des tarifs insupportables pour elles et leurs familles ».
(1) Adehpa : 3, impasse de l'Abbaye - 94100 Saint-Maur - Tél. 01 55 12 17 24.