Le CNESS propose des pistes pour la formation des assistants sociaux

Le Comité national des écoles de service social (CNESS) vient de publier un rapport sur la formation des assistants de service social au début du XXI^e siècle (1), à la demande de l'Organisation nationale des formations au travail social (ONFTS). Il présente les résultats d'une réflexion menée, depuis janvier 1998, par un groupe de formateurs et de directeurs d'établissements. Portant sur les bouleversements et les recompositions de la donne sociale, listant les points clés du professionnalisme, ce document aboutit à l'élaboration d'un référentiel de compétences à exercer et de ressources à acquérir. Mais il ne rend compte que de la première partie des travaux du groupe. Une seconde publication, qui concernera les processus d'acquisition du professionnalisme, l'architecture du programme et les modes de validation, est prévue pour la fin de l'année.

Les raisons de cette parution en deux temps : « il s'agit de laisser la place à un large débat, à partir de cette première proposition de référentiel, avec les professionnels, les employeurs et le ministère de l'Emploi et de la Solidarité », explique la directrice administrative de l'ONFTS, Marie-France Marquès. « Ce document pose de réels choix, qui méritent en effet d'être discutés », estime-t-elle. Les auteurs du rapport insistent pour « partir des compétences » et défendent le développement de la validation des acquis professionnels. Avec, en ligne de fond, deux principes : lutter contre la parcellisation des tâches, la spécialisation à outrance, par le rappel de la fonction généraliste du métier  et défendre un service social toujours coproduit  par l'usager et le professionnel, contre l'idée d'un service standardisé. Ils proposent également l'introduction de l'apprentissage des langues étrangères et de l'informatique dans la formation initiale et introduisent un volet «  développement local  » dans le référentiel de compétences.

Ces propositions viendront, à n'en pas douter,  alimenter les discussions du groupe de travail mis en place par la direction de l'action sociale (DAS), en janvier dernier, chargé, lui aussi, d'élaborer un référentiel de compétences (2). Cette commission devrait remettre un premier rapport d'étape en janvier ou en février 2000. Elle estime « avoir besoin de temps ». Rien, a priori, malgré l'impatience bien compréhensible des acteurs engagés depuis des années dans ce chantier, qui puisse laisser présager une mise en œuvre de la réforme du DEASS à la rentrée 2000.