Invitées, le 20 juillet, à donner leur avis sur les avant-projets des décrets d'application de la loi sur la couverture maladie universelle (CMU) relatifs aux critères de résidence et de ressources, les associations ne dissimulent pas leur désaccord avec certains points de ces textes. Ainsi, les revenus des parents seraient pris en compte pour accorder, ou refuser, la gratuité des soins aux jeunes de moins de 25 ans qui vivent encore au sein du foyer familial. « Une mesure qui pénaliserait, regrette Chantal Guéneau, chef du service santé-famille au Secours catholique (1), les jeunes qui galèrent, vont de stages en emplois précaires, et resteraient de fait sans couverture complémentaire. » Autre point litigieux, seuls les étrangers disposant d'une autorisation de séjour au moins égale à trois mois devraient pouvoir accéder à la CMU. A l'Uniopss (2), on souhaiterait « qu'une autorisation inférieure à trois mois suffise ». « Dès qu'une personne donne la preuve qu'elle a demandé un titre de séjour, la couverture devrait lui être accordée », renchérit-on au GISTI (3).
Le secteur associatif ignore quelle portée auront ses remarques sur les textes définitifs, attendus ce mois-ci. Le dialogue se poursuit actuellement avec Jean Debeaupuis et Jean-Philippe Vinquant, les deux inspecteurs généraux des affaires sociales chargés, par Martine Aubry, de coordonner la préparation du travail réglementaire nécessaire à la mise en œuvre effective de la loi au 1er janvier 2000.
(1) Secours catholique : 106, rue du Bac - 75007 Paris - Tél. 01 45 49 73 00.
(2) Uniopss : 133, rue Saint-Maur - 75541 Paris cedex 11 - Tél. 01 53 36 35 00.
(3) GISTI : 3, villa Marcès - 75011 Paris - Tél. 01 43 14 84 84.