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Le gouvernement lance une campagne sur la contraception et veut assouplir l'accès à l'IVG

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« Etre mieux informé pour maîtriser ses choix et exercer ses droits », tel est le slogan de la prochaine campagne d'information sur la contraception, annoncée de longue date par Martine Aubry (1). Celle-ci aura lieu à l'automne.

Le gouvernement entend, d'une part, réaffirmer l'importance de la contraception en l'associant à des valeurs positives (liberté, protection, responsabilité), sans culpabiliser les femmes en échec de contraception et, d'autre part, lever les freins à l'utilisation de la contraception liés à certaines peurs ou a priori non fondés.

Concrètement, une campagne de communication télévisée soulignera l'enjeu de la contraception, tandis qu'une autre, par voie de radio et presse écrite, sensibilisera aux différents modes de contraception. En outre, un service d'information par téléphone sera mis en place jusqu'à la fin de l'an 2000.

L'opération s'adresse au grand public, en particulier aux jeunes, notamment ceux issus des milieux défavorisés ou déscolarisés, et aux femmes ayant une mauvaise maîtrise de leur contraception.

En outre, dans chaque région, une structure capable de coordonner l'information délivrée aux femmes sera installée. Son rôle consistera à veiller à ce que les femmes puissent être renseignées sur les dispositifs existants, accompagnées dans leur démarche et aidées dans leur choix entre les différentes méthodes.

Alors qu'on enregistre, chaque année, 10 000 grossesses non désirées chez des jeunes filles mineures, dont la moitié se termine par une interruption volontaire de grossesse (IVG), la ministre de l'Emploi et de la Solidarité envisage d'assouplir certaines dispositions de la loi de 1975. Suivant les préconisations du rapport du professeur Israël Nisand (2), elle s'est prononcée en faveur de la suppression de l'autorisation parentale, aujourd'hui obligatoire pour permettre aux mineures d'avorter. Autre piste de réflexion avancée par la ministre : l'allongement du délai légal durant lequel un avortement est autorisé, qui serait porté à 12 semaines, au lieu de 10 actuellement.

Enfin, l'accès à l'IVG à l'hôpital, particulièrement à l'hôpital public, doit être garanti, a affirmé Martine Aubry. Pour cela, elle a décidé de rappeler à ces établissements leur impérieuse obligation de continuité du service public. Une circulaire sera adressée, prochainement, à tous les établissements hospitaliers publics et privés disposant d'un centre de régulation des naissances. Elle insistera sur leur obligation de proposer aux femmes l'ensemble des méthodes d'IVG qui existent, de les informer sur chacune d'entre elles et de respecter leur choix.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2062 du 13-03-98.

(2)  Voir ASH n° 2112 du 26-03-99.

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