Le gouvernement doit présenter, début septembre, la carte des hôpitaux et cliniques pour la période 1999-2004, a indiqué le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, dans un communiqué du 3 août.
La nouvelle carte (1), destinée à redéfinir les rôles et la répartition des tâches entre les différents établissements, a, selon le ministère, trois objectifs : mieux soigner, réduire les inégalités entre les régions et au sein même des régions, faire évoluer les services pour prendre en compte les évolutions technologiques. Elle vise, notamment, à mettre en réseaux maternités, services de cancérologie et d'urgence, selon une classification à trois niveaux. Il s'agit de réserver aux seuls centres les mieux équipés le traitement des cas les plus lourds, les hôpitaux de proximité et les maternités de niveau 1 se limitant aux thérapeutiques simples et à l'accueil des grossesses normales. Les services hospitaliers intermédiaires doivent se charger des pathologies fréquentes ou susceptibles de complications moindres.
L'offre hospitalière continue sa restructuration avec environ 6 000 lits fermés en 1997, selon une étude des services statistiques du ministère de la Solidarité (DREES), publiée le 28 juillet (2). Entre 1990 et 1997, quelque 60 000 lits (10,7 % du total) ont été supprimés dans les secteurs public et privé (3), en raison d'un moindre recours à l'hospitalisation complète et de la baisse constante de la durée de séjour.
Toujours selon cette étude, la densité de lits pour 1 000 habitants est passée de 9,8 à 8,5 entre 1990 et 1997. La plus forte baisse est intervenue en psychiatrie (- 28 % du parc), puis en médecine, chirurgie et obstétrique (- 14,5 % du parc). Parallèlement, l'augmentation du nombre de lits en soins de longue durée a été très importante depuis 1990 (+ 24 %). Elle est partiellement due à la reconversion de lits de médecine et à l'augmentation tendancielle des besoins liés à la prise en charge des personnes âgées.
A la fin de l'année 1997, 65 % des lits se trouvaient dans les hôpitaux publics, 10 % dans les hôpitaux privés non lucratifs et 25 % dans les cliniques privées.
(1) Etablie à partir des schémas régionaux d'organisation sanitaire (SROS) adoptés par les 24 agences régionales d'hospitalisation.
(2) « L'activité des hôpitaux en 1997 et 1998 » - Etudes et résultats n° 24 - Juillet 1999 - DREES.
(3) 40 000 dans le public, 20 000 dans le privé.