« Si rien ne se produit d'ici à octobre prochain, des centaines de personnes passeront l'hiver dehors sur Paris avec toutes les conséquences humaines, sociales et politiques que cela comporte », avertissait, le 28 juillet, le Collectif solidarité Paris (1). En effet, souligne-t-il, cet été, les demandes de places d'hébergement ont été beaucoup plus importantes qu'au cours des années précédentes : les personnes à la rue ont moins quitté la capitale, tandis que de plus en plus de jeunes provinciaux et de migrants de pays de l'Europe de l'Est affluent vers Paris. Le collectif réclame « un travail de fond » sur l'urgence, prenant en compte les besoins de populations amenées, du fait de leur état de précarité, à se déplacer.
Réagissant au cri d'alerte des associations, le conseil régional d'Ile-de-France (2) a annoncé, le 30 juillet, l'adoption de mesures permettant de créer des places supplémentaires et d'humaniser les centres d'accueil d'urgence. Concrètement, deux aides régionales sont proposées :l'une en matière d'hébergement collectif à hauteur de 80 000 F par logement ou chambre, plafonnée à 20 % de la dépense de construction, d'acquisition-amélioration et/ou d'équipement matériel et mobilier de ces structures l'autre pour l'accueil de jour fixée à 40 % des investissements liés aux travaux d'aménagement et aux équipements correspondants, plafonnée à 600 000 F par opération.
(1) Qui regroupe une dizaine d'associations : c/o Centre d'action sociale protestant : 20, rue Santerre - 75012 Paris - Tél. 01 53 33 87 50.
(2) Conseil régional d'Ile-de-France : 33, rue Barbet-de-Jouy - 75700 Paris - Tél. 01 53 85 53 85.