Selon les lettres plafonds budgétaires adressées par le Premier ministre aux ministères, le 9 juillet, l'Emploi, la Justice et l'Education nationale verront leurs crédits s'accroître l'an prochain, conformément au cadrage annoncé au printemps (1). Globalement, les dépenses publiques devront rester stabilisées (+ 0,9 %) et le déficit budgétaire sera contenu dans une fourchette de 2,3 %-2,5 % du PIB.
Pour le ministère de Martine Aubry, la hausse prévue de 2,6 % des dépenses consacrées à l'emploi, qui atteindront un peu plus de 122 milliards de francs (2), doit permettre de faire face à la montée en régime des emplois-jeunes (100 000 emplois en 2000, selon le plan du gouvernement), au financement, pour partie, des 35 heures et à certains dispositifs réservés aux publics prioritaires (chômeurs en difficulté). La Santé et la Solidarité connaîtront une augmentation de leurs moyens de 4,2 %, hors couverture maladie universelle, avec un budget de 83,5 milliards de francs destiné, notamment, à la lutte contre les exclusions et à la revalorisation des minima sociaux. De même, la Ville, rattachée au secteur Emploi-Solidarité de Martine Aubry, disposera de crédits supplémentaires, avec un budget en hausse de 10 %.
De son côté, le budget du ministère de la Justice progressera, pour couvrir la création de postes, notamment dans le secteur de la protection judiciaire de la jeunesse. Les dépenses consacrées à l'Education vont aussi croître de 3 % pour financer les réformes annoncées (réforme des lycées, plan social étudiant...).
(1) Voir ASH n° 2116 du 23-04-99.
(2) Hors les 43 milliards d'allégements de charges sur les bas salaires qui figureront dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale et se verront affecter un financement spécifique lié à la mise en œuvre des 35 heures.