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La DAS définit sa doctrine sur la professionnalisation des emplois-jeunes

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Le démarrage a été lent, pourtant on compterait aujourd'hui environ 11 000 emplois-jeunes dans le secteur sanitaire et social, selon une estimation de la direction de l'action sociale  (DAS). Ils occupent des fonctions souvent très proches de celles des métiers traditionnels du travail social. « Ces interventions ne peuvent être ni efficaces, ni pérennes, si ceux qui en sont les acteurs n'entrent pas dans des processus de formation », rappellent les auteurs d'un rapport du groupe de travail nouveaux services, emplois-jeunes, piloté par la DAS, plaidant « pour une fonction qualifiante des emplois-jeunes dans le champ des professions du travail social »   (1).

Diffusé à partir d'aujourd'hui, ce document devrait être présenté officiellement lors de la prochaine séance du Conseil supérieur du travail social, en septembre, et servir de base à l'élaboration d'une circulaire, attendue « à la rentrée », indique-t-on à la DAS. « Celle-ci posera les repères indispensables pour construire des trajectoires qui permettront aux jeunes d'accéder à une réelle professionnalisation et à la possibilité de suivre en alternance des actions de formation qualifiantes et diplômantes. »

Faciliter l'accès aux formations du travail social

Le groupe de travail, composé de représentants des principales associations et organisations du secteur, des centres de formation et de l'administration, fait une série de propositions visant à faciliter et adapter l'accès des emplois-jeunes aux formations diplômantes du travail social. Il rappelle, toutefois, « qu'il ne saurait y avoir de discrimination pour les candidats emplois-jeunes » , mais seulement une prise en compte de leur situation et de leurs acquis, notamment à travers des allégements dans certaines formations.

Au niveau des admissions, le rapport suggère d'adapter les sessions en termes de temps et de lieux, en conservant l'unité d'épreuve, garante de l'égalité des chances des candidats. Il considère également que la note de capacité, délivrée à l'issue des épreuves écrites, pourrait être obtenue à l'issue de formations d'adaptation à l'emploi-jeunes . Une disposition qu'il appartiendrait au centre de formation d'inscrire dans le règlement d'admission soumis à la direction régionale des affaires sanitaires et sociales  (DRASS). Autre proposition : un portefeuille de compétences, élaboré au cours de modules de formation précédant la formation qualifiante, fournirait la base du dossier de validation d'acquis professionnels. « Pour éviter tout risque de dérive, ajoutent les auteurs, la proportion des effectifs relevant d'autres financements que ceux inclus dans la subvention du ministère des Affaires sociales serait arrêtée dans le cadre du schéma régional ». Mais, à la question pourtant essentielle qu'il se pose - « En dehors des effectifs accordés à chaque région, au niveau de la régulation d'un schéma national, quelles exceptions complémentaires d'effectifs en formation peut-on accorder et en fonction de quel projet de développement du territoire ? »  - le groupe de travail n'apporte pas de réponse.

Une ouverture des formations sur de nouvelles fonctions

En ce qui concerne l'adaptation des formations et des diplômes eux-mêmes, le rapport laisse également nombre d'interrogations en suspens et se fait sibyllin. S'il s'agit bien, sans « déroger aux règlements qui fondent les différents diplômes du travail social », d'organiser et de prendre en compte des parcours personnalisés et des validations d'acquis professionnels, notamment en procédant à des allégements dans les parcours de formation, « la question de la validation diplômante des acquis reste entièrement posée ». L'idée, en l'état actuel du dossier, n'est pas tant de créer de nouveaux diplômes, ni même de rendre à elle seule diplômante une validation des acquis, mais plutôt « d'ouvrir la formation du secteur social sur de nouvelles fonctions [...] et de répondre aux nouvelles problématiques sociales » . Dans cette optique, les emplois-jeunes seraient l'occasion d'une réflexion sur la «  modularisation » des formations et la construction de passerelles, estime le groupe de travail. Lequel insiste, par ailleurs, sur l'utilisation de la culture de la formation en alternance du secteur et sur la qualité du tutorat.

Enfin, trois autres chantiers sont en cours. En partenariat avec la délégation interministérielle à la ville, la DAS étudie les nouveaux emplois de la politique de la ville, notamment ceux de la médiation sociale. Avec la délégation générale à l'emploi et à la formation professionnelle, elle a lancé une observation sur les nouveaux emplois créés autour des personnes âgées, devant déboucher sur des référentiels-métiers et des référentiels-formation, ainsi que sur des propositions en termes de positionnement dans les conventions collectives. Enfin, une convention est en cours d'élaboration avec l'Education nationale, concernant les emplois-jeunes œuvrant à l'intégration scolaire des jeunes handicapés.

Notes

(1)  Pour une fonction qualifiante des emplois-jeunes dans le champ des professions du travail social - DAS : 75696 Paris cedex 14 - Tél. 01 44 36 90 00.

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