Deux ans après leur sortie du système scolaire, à peine la moitié des jeunes ayant passé moins de sept ans dans le second degré ont trouvé un emploi. Un sur trois est au chômage et moins d'un sur dix effectue son service national. L'enquête menée par la direction de la programmation et du développement du ministère de l'Education nationale (1) sur ces « sortants précoces » met également en lumière un accès au marché du travail plus difficile pour les filles : 44 % d'entre elles sont au chômage à leur sortie du système éducatif, contre 32 % des garçons. En outre, elles obtiennent plus fréquemment des contrats d'orientation ou emploi-solidarité que des contrats ordinaires de tra- vail (CDI ou CDD).
Le parcours scolaire des élèves influence de façon déterminante leur insertion professionnelle. Moins de quatre élèves sur dix sortis sans diplôme ont trouvé un emploi ou un stage, tandis que le rapport est de sept sur dix pour les titulaires d'un BEP. Les non-diplômés sont plus souvent ouvriers spécialisés, les titulaires d'un CAP ouvriers qualifiés et les détenteurs d'un BEP employés. D'une façon générale, les trois quarts des jeunes qui travaillent occupent des emplois peu qualifiés. Pour expliquer l'interruption de leurs études, ces « sortants précoces » invoquent, le plus souvent, la nécessité de travailler tout de suite pour gagner sa vie (37 %). Parmi les autres raisons avancées : le système scolaire ne peut plus rien leur apporter (23 %) l'orientation proposée ne leur convient pas (19 %).
(1) « Le devenir des jeunes qui ont quitté le système éducatif après avoir passé moins de sept ans dans le second degré » - Note d'information n° 99-18 - Ministère de l'Education nationale.