Recevoir la newsletter

La PJJ présente son bilan d'un an d'activité

Article réservé aux abonnés

Elisabeth Guigou a présenté, le 5 juillet, un bilan de l'activité de la protection judiciaire de la jeunesse  (PJJ) depuis juin 1998. Celui-ci intervient un an après que le gouvernement eut arrêté ses orientations en matière de lutte contre la délinquance juvénile, complétées lors du Conseil de sécurité intérieure de janvier dernier (1).

La réponse judiciaire aux actes de délinquance

L'institution judiciaire a été saisie de près de 126 700 procédures pénales concernant les mineurs, soit une hausse de 33 % depuis 1995. Grâce à la circulaire du 15 juillet 1998, qui mettait l'accent sur la nécessité d'une réponse systématique, rapide et lisible à chaque acte de délinquance (2), une « véritable politique pénale à l'égard des mineurs » s'est mise en place, a souligné la ministre de la Justice. Cette politique se traduit par la généralisation du traitement en temps réel des infractions commises et la diversification des réponses. 6 080 mesures de réparation ont ainsi été ordonnées pour le secteur public en 1998 (contre 3 470 quatre ans plus tôt) et 1 510 pour le secteur associatif habilité.

La prise en charge des mineurs

Accompagnement éducatif intensif et continuité de l'action éducative sont au cœur des orientations pour la PJJ, définies par la circulaire du 24 février 1999 (3), a rappelé la ministre. En matière d'accueil d'urgence, les cellules de coordination, qui associent juridictions, secteur public, secteur associatif habilité et aide sociale à l'enfance, sont progressivement installées (neuf départements en possèdent actuellement). Six centres de placement immédiat strictement contrôlés seront ouverts dès le 1er octobre, dont une création à Toulon, et une trentaine de centres éducatifs renforcés pourront être opérationnels d'ici à la fin de l'année, indique notamment le bilan.

Par ailleurs, l'augmentation du nombre de mineurs incarcérés (942 au 1er juin, contre 692 en début d'année) est jugée « préoccupante » par la ministre, qui a annoncé l'ouverture de petites unités de 15 à 20 places et l'amélioration de l'encadrement. Elle a également institué un groupe de travail chargé de réfléchir à l'action éducative à conduire auprès des mineurs détenus et au régime juridique de leur incarcération. Ses travaux devront aboutir l'année prochaine.

L'environnement des jeunes

La rescolarisation des mineurs est considérée comme un axe de travail « prioritaire » de la protection judiciaire de la jeunesse, qui participe déjà à 40 classes-relais, ainsi qu'au programme lancé par l'Education nationale destiné aux jeunes qui sortent du système scolaire sans qualification (4). De même, la PJJ prend part à la mise en place des réseaux d'écoute et d'appui des parents, dispositif présenté en mars par le ministère de l'Emploi et de la Solidarité (5). Enfin, conformément aux recommandations du rapport de Marie Choquet sur la santé physique et morale des mineurs (6), les services de la PJJ s'inscriront désormais dans les politiques publiques de la santé (programmes départementaux de prévention du sida, lutte contre la toxicomanie, prévention des suicides...).

L'action partenariale et territoriale

Le bilan fait état des actions particulières engagées en 1999. Notamment le travail lancé, en mars, dans 16 départements avec l'Assemblée des départements de France, sur les circuits de signalement, la prévention et le traitement de la délinquance. La PJJ est aussi impliquée, pour la première fois, dans la préparation des contrats de plan Etat-région. Et ce, à deux titres : le développement des structures d'accueil de jour  le renforcement de la formation et de l'insertion professionnelle des jeunes.

Les moyens

Outre l'organisation d'un concours exceptionnel pour le recrutement d'éducateurs ayant déjà une expérience professionnelle (7), l'embauche de 50 éducateurs contractuels est prévue d'ici à la fin de l'année.70 autres emplois (directeurs, psychologues...) sont également programmés. Enfin, sur les 2 000 emplois-jeunes qui seront engagés par le ministère (8), 600 seront affectés à la PJJ, pour des activités d'animation culturelle, sportive, d'orientation ou d'enseignement.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2105 du 5-02-99.

(2)  Voir ASH n° 2083 du 4-09-98.

(3)  Voir ASH n° 2110 du 12-03-99.

(4)  Voir ASH n° 2121 du 28-05-99.

(5)  Voir ASH n° 2110 du 12-03-99.

(6)  Voir ASH n° 2089 du 16-10-98.

(7)  Voir ASH n° 2122 du 4-06-99.

(8)  Voir ASH n° 2125 du 25-06-99.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur