Le nouveau cadre juridique des entreprises d'insertion (1) « apparaît avantageux à la première lecture », estime le Comité local des entreprises d'insertion de la Loire (2). Alors que la loi pouvait faire croire à un soutien financier accru de l'Etat, « dans la pratique, [...] la circulaire d'application s'avère moins favorable que la législation antérieure », constate l'organisme, dans un courrier adressé au préfet de la Loire, sur la base des prévisions réalisées par 12 associations du département. C'est le taux d'absentéisme, désormais pris en compte dans le calcul du soutien de l'Etat, qui est montré du doigt. La subvention, selon la nouvelle loi, décroît proportionnellement, à partir de 5 % d'absentéisme. Or, certaines entreprises d'insertion connaissent des taux bien plus élevés, rappelle le comité. Résultat : une perte de moyens en cascade, les autres aides étant souvent calculées en pourcentage de cette première subvention ou d'un volume horaire équivalent temps plein, désormais amputé. Le risque est d'introduire « une sélection plus grande des publics en difficulté que nous employons, afin de n'embaucher que des personnes apportant le maximum de garantie sur le faible absentéisme », souligne le comité. Lequel demande, au nom du réalisme, à « rediscuter ce taux de 5 % ».
(1) Voir ASH n° 2123 du 11-06-99.
(2) Comité local des entreprises d'insertion de la Loire : c/o Actiform - 6, place de l'Hôtel-de-Ville - 42000 Saint-Etienne - Tél. 04 77 47 02 02.