Le 30 juin, lors de la clôture des états généraux de la santé, le Premier ministre, Lionel Jospin, devait annoncer la présentation, avant la fin de l'année, en conseil des ministres, d'un projet de loi sur le renforcement des droits des malades, ainsi que le principe de l'accès des patients à leur dossier médical. Rappelons que l'objectif de ces états généraux était de recueillir l'avis des Français sur leur santé, prendre en compte leurs attentes, les associer aux évolutions du système de soins. Au total, plus de 1 000 manifestations et 700 débats ont été organisés, d'octobre 1998 à avril dernier (1), auxquels ont participé 200 000 personnes.
Les thèmes les plus souvent débattus, au cours des « forums citoyens », ont été : le cancer, la prévention, l'accès aux soins, le droit de vieillir, les jeunes et les conduites à risque, la santé et le cadre de vie, ainsi que la douleur et les soins palliatifs.
Ces rencontres ont permis aux participants d'exprimer, notamment, leur désir d'être considérés « comme des personnes pas comme des maladies », de bénéficier d'une information plus accessible et de pouvoir dialoguer avec les soignants. Autre revendication : les citoyens ont clairement fait entendre leur « refus d'être soignés sans être accompagnés ». Ils ont réclamé plus de transparence dans le système de soins, une meilleure coordination entre les professionnels de santé et un décloisonnement des secteurs sanitaire et social.
Tirant les conséquences de ces débats, le comité national d'orientation a émis des propositions tendant à garantir les droits individuels des usagers du système de santé et à rendre les citoyens davantage responsables de leur santé. En outre, le comité préconise d'améliorer l'information et l'éducation pour la santé et de développer la prévention. L'objectif est de « faciliter un accès égal à des services appropriés, tout en respectant les choix individuels », et de permettre une réelle participation des usagers au système de santé.
(1) Voir ASH n° 2105 du 5-02-99.