Alors que les syndicats signataires font pression depuis plusieurs semaines pour que les accords de réduction du temps de travail dans le secteur sanitaire et social soient agréés, Martine Aubry, interpellée par un auditeur le 20 mai, sur France Inter, a annoncé que « pour deux des conventions qui sont signées, l'agrément [allait] avoir lieu dans quelques jours et que donc, ces accords [seraient] reconnus ». Dans l'entourage de la ministre, on confirme que si l'accord de la convention de 1951 pose toujours problème, « ceux de la BASS et de la convention du 15 mars 1966 conviennent globalement ». Mais, précise-t-on aussitôt, « ils ne sont pas parfaits et des points de détail restent à régler ». Selon le ministère, l'objectif est maintenant « d'aller vite » et la prise de décision ne serait qu' « une question de jours ».
Dans l'attente, les fédérations syndicales signataires maintiennent la pression. Et participent à la semaine d'action commune décentralisée « pour l'emploi et la réduction du temps de travail », lancée le 25 mai par les confédérations CFDT, CFTC, CGC, CGT (1). De son côté, Sud-CRC santé sociaux, opposé depuis le départ à ces accords, craint que « la volonté [du gouvernement] de limiter l'impact budgétaire de cette réduction du temps de travail » ne débouche sur un « compromis qui se [fasse] au détriment des salariés et des prestations rendues aux usagers ».
(1) L'UFAS-CGT, s'opposant toujours à ces accords, n'a pas suivi sa confédération dans ce mouvement.