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Les orientations d'Elisabeth Guigou en direction des détenus démunis

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Lors d'un colloque organisé par l'Association nationale des visiteurs de prisons, le 15 mai 1999, Elisabeth Guigou, ministre de la Justice, a exprimé sa préoccupation sur la situation des détenus les plus démunis, dont les conditions de détention ont été dénoncées dans plusieurs rapports (1). Elle a, en particulier, indiqué avoir demandé à l'administration pénitentiaire de conduire une « étude approfondie des conditions dans lesquelles les détenus'indigents" sont à la fois repérés et orientés vers les activités de travail ou de formation en détention ».

Le premier droit des détenus, a affirmé la ministre, est de «  pouvoir accéder à des activités rémunérées sans sacrifier leur formation générale ou leurs activités de loisirs  ». Elle souhaite, par conséquent, que soient examinées les conditions dans lesquelles les détenus, notamment « les plus carencés sur le plan socio-culturel », puissent accéder « à la fois au travail, à des formations ou à un enseignement sans être obligés, comme c'est souvent le cas, d'opter pour l'une ou l'autre de ces activités ».

En matière de valorisation des savoir-faire professionnels acquis par les détenus, Elisabeth Guigou envisage la labellisation par l'ANPE d'un outil qui permette aux détenus sortants « de faire valoir leur expérience professionnelle acquise souvent sur le tas dans les ateliers des établissements pénitentiaires ». Par ailleurs, la régie industrielle de l'administration pénitentiaire élaborera, à titre expérimental, dans les prochains mois, un «  support d'engagement  », sorte de contrat de travail, a précisé la ministre, « destiné à introduire l'idée d'une relation contractuelle de travail avec les détenus employés dans ses ateliers de production ».

Enfin, une convention sera prochainement signée par les ministres de la Justice et de l'Emploi, destinée à intensifier la collaboration entre l'ANPE et la direction de l'administration pénitentiaire. L'un des objectifs étant de permettre la mise à disposition de 60 agents de l'ANPE auprès des services de l'administration pénitentiaire.

Notes

(1)  Voir notamment ASH n° 2026 du 6-06-97.

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