Recevoir la newsletter

Les motifs de sortie du RMI : un autre regard

Article réservé aux abonnés

L'étude sur le devenir des bénéficiaires du RMI fait l'objet, semble-t-il, d'interprétations sensiblement différentes, selon les institutions ou les chercheurs qui en analysent les résultats. L'INSEE avait ainsi insisté, il y a quelques mois, dans un de ses périodiques, sur le fait que les deux tiers des sorties se faisaient par l'emploi (1). Mais les services statistiques du ministère de l'Emploi  (DREES)   (2) publient aujourd'hui une nouvelle analyse qui vient nuancer celle de l'INSEE sur les motifs de sortie du dispositif (3). Car, selon Dominique Demailly, auteur de ce document, « les quelques exemples retenus ici permettent d'illustrer la diversité des situations vécues par ces personnes et parfois la difficulté d'isoler un seul fait générateur de sortie du RMI  ». Il juge en effet que « la cause principale de sortie que déclarent les allocataires [NDLR : l'emploi] ne permet pas de retracer la complexité des trajectoires ».

Sans infirmer les résultats présentés par l'INSEE, la DREES préfère insister sur l'imbrication et la multiplicité des événements qui jalonnent les parcours individuels. L'étude rappelle ainsi que le RMI est un droit lié à la composition du foyer et que le changement de celle-ci peut provoquer une sortie du dispositif. Parmi les autres raisons invoquées :l'obtention d'une autre allocation, des problèmes administratifs ou encore, pour 11 %, l'ouverture de droits à une allocation chômage après une période d'attente. En fait, explique l'auteur, avec le jeu des mécanismes de cumul activité/RMI et l'alternance de périodes d'emploi et de chômage, il n'est pas toujours possible « de trancher en faveur d'un motif de sortie ou d'un autre ». Est-on en effet sorti du RMI parce que l'on perçoit des allocations chômage ou parce que l'on a occupé un emploi qui a permis l'obtention de ces allocations ? s'interroge le chercheur. Lequel peut paraître ergoter, mais met en fait justement le doigt sur « les limites de catégorisations statistiques ou administratives forcément univoques, notamment lorsqu'il s'agit de rendre compte de situations à la fois précaires et en évolution ».

Notes

(1)  Voir ASH n° 2105 du 5-02-99.

(2)  Ils s'étaient penchés, en février, à partir de la même enquête, sur l'état de santé des allocataires. Voir ASH n° 2111 du 19-03-99.

(3)   « Les sorties du RMI : des motifs souvent multiples et imbriqués » - DREES - Etudes et résultats n° 16 - Mai 1999 .

LE SOCIAL EN ACTION

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur