Les premiers états généraux du tourisme social et associatif, ont réuni, les 6 et 7 mai, à l'initiative de Michèle Demessine, plus de 1 000 participants. L'occasion, pour la secrétaire d'Etat au tourisme, de rappeler son attachement au développement d'une « politique sociale du tourisme » destinée à permettre l'égal accès de tous aux vacances. Parmi les mesures visant à « faire vivre ce droit », inscrit dans la loi contre les exclusions (1), elle a annoncé la création, dès cette année, d'une « bourse solidarité vacances », dispositif qui permettra de « rapprocher l'offre solidaire des professionnels du tourisme, de la demande des associations caritatives et des associations de chômeurs qui œuvrent en faveur du départ [en vacances] des plus démunis ». La secrétaire d'Etat a aussi rappelé avoir déposé un projet de loi prévoyant l'extension du chèque-vacances aux personnels des entreprises de moins de 50 salariés (2), que le Sénat a d'ailleurs adopté en deuxième lecture en le remaniant le 12 mai.
Faisant écho à ces propos, Lionel Jospin s'est, de son côté, clairement prononcé pour « une politique volontaire en faveur du tourisme social ». Pour le Premier ministre, en effet, réduire l'injustice devant l'accès aux vacances « demeure un impératif ». Dans ce contexte, il a confirmé la volonté du gouvernement de clarifier le régime fiscal des associations. A ce titre, a-t-il souligné, « les critères objectifs » définis dans l'instruction fiscale du 15 septembre dernier (3) « permettent de distinguer les associations dont l'activité est réellement non lucrative - qui sont l'immense majorité - des autres ».
(1) Voir ASH n° 2092 du 6-11-98.
(2) Voir ASH n° 2082 du 28-08-98.
(3) Voir ASH n° 2108 du 26-02-99.