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Nouveau cri d'alarme de la psychiatrie

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« Les services de psychiatrie, confrontés à une demande toujours croissante, se retrouvent parallèlement et paradoxalement de plus en plus isolés », alerte Claire Bernard, assistante sociale en centre hospitalier spécialisé (1), dans un courrier adressé aux ASH. Elle y dénonce notamment la dévalorisation et le manque de reconnaissance de la psychiatrie alors même « qu'on lui demande de traiter et de prendre en charge une grande partie des exclus parmi les exclus ».

Ce cri d'alarme individuel rejoint celui lancé, le 6 mai, par l'ensemble des organisations syndicales de psychiatres (2). Les praticiens, secteurs public et privé confondus, ont à nouveau exprimé leur incompréhension profonde face à la situation paradoxale à laquelle ils ont à faire face. Sollicités dans des domaines de plus en plus larges (toxicomanie, délinquance sexuelle, suicide)   (3), les psychiatres s'interrogent sur la programmation d'une réduction démographique de 30 % en 15 ans dans leur spécialité et dénoncent « l'attitude qui consiste à limiter ou réduire les moyens de soins, en personnel ou en équipement dans le domaine institutionnel (secteur psychiatrique et associatif). » D'autant, rappellent les syndicats, « que les pouvoirs publics reconnaissent l'importance sanitaire des troubles psychiques, voire les carences existantes dans leur prise en charge (postes vacants, délais d'attente, défauts d'alternative)  ». Au point, soulignent les organisations, que ces mêmes autorités invitent les praticiens à « participer activement, notamment dans le cadre de réseaux, à la formation et la coordination d'autres intervenants, généralistes, infirmiers, psychologues ». Refusant de réduire leur rôle à celui de formateurs ou d'experts, cela au détriment de leur fonction soignante, ils estiment « qu'une réduction des dépenses dans le domaine éminemment complexe de la psychiatrie serait une faute grave humainement et, socialement, extrêmement coûteuse ».

Notes

(1)  CHS Perray-Vaucluse : 91360 Epinay-sur-Orge - Tél. 01 69 25 44 11.

(2)  Syndicat des médecins psychiatres des organismes publics, semi-publics et privés, Syndicat national des psychiatres privés, Syndicat des psychiatres d'exercice public, Syndicat des psychiatres français, Syndicat des psychiatres des hôpitaux, Syndicat des psychiatres de secteur, Syndicat universitaire de psychiatrie, Union syndicale de la psychiatrie. c/o SNPP : 141, rue de Charenton - 75012 Paris - Tél. 01 43 43 25 55.

(3)  Voir ASH n° 2118 du 7-05-99.

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