Condamnant fermement la création précipitée des centres de placement immédiat (CPI), le Syndicat de la protection judiciaire de la jeunesse (UNSA-SPJJ-FEN) (1) a rencontré le 23 avril les membres du cabinet du garde des Sceaux (2). A la suite de cet entretien, il indique que face au risque - dans le contexte de pénurie actuelle - de dépouiller d'autres services pour pouvoir lancer les CPI, le cabinet « émet l'hypothèse d'un recrutement de contractuels qui rempliraient les obligations requises pour se présenter aux concours exceptionnels d'éducateurs (3) . Leur nombre oscillerait entre 50 et 70 ». Par ailleurs, le syndicat relève que le cabinet est tout à fait conscient de la nécessité de ne pas recruter uniquement des éducateurs, mais aussi des personnels des autres corps œuvrant à la PJJ. Aucun chiffre n'a toutefois été avancé sur ce point. L'UNSA-SPJJ-FEN souligne également que, selon les représentants de la ministre, il ne subsiste aucune ambiguïté à propos du terme « strictement contrôlé » : « Ce contrôle devant s'exercer dans un cadre éducatif, il exclut toute idée de contention. »
Enfin, l'organisation syndicale rapporte que le cabinet a mentionné « qu'à l'occasion de l'examen par l'Assemblée nationale du projet de loi relatif aux alternatives aux poursuites et renforçant l'efficacité de la procé- dure pénale, le gouvernement a déposé un amendement visant à permettre au ministère de la Justice de créer des emplois-jeunes ».
(1) UNSA-SPJJ-FEN : 48, rue La Bruyère - 75440 Paris cedex 09 - Tél. 01 40 16 78 13.
(2) Voir ASH n° 2112 du 26-03-99.
(3) Voir ASH n° 2105 du 5-02-99.