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Le « chômage récurrent » touche davantage les hommes jeunes

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Les « chômeurs récurrents » sont majoritairement des hommes  (61 %), principalement âgés de 25 et 34 ans (47 %) et ouvriers qualifiés pour 23 % d'entre eux. C'est ce que met en évidence une étude de la DARES qui s'est intéressée à ceux qui, ayant déjà travaillé avant leur inscription à l'ANPE au printemps 1995, ont retrouvé un emploi, puis à nouveau connu le chômage (1). Les caractéristiques individuelles, le contexte local de l'emploi et le passé professionnel influent sur le devenir des personnes. Ainsi, les hommes ont 1,3 fois plus de risques de vivre un « chômage récurrent » que les femmes. De même, la probabilité de retomber au chômage est plus élevée dans les zones d'emploi de Roubaix-Tourcoing qu'à Marseille-Aubagne et à Cergy. Enfin, une personne sur deux avait déjà été au chômage au cours des trois années précédentes, souligne l'étude.

Celle-ci repère huit types de trajectoires pendant les 33 mois qui ont suivi l'inscription à l'ANPE. En particulier, 19 % des personnes connaissent « une réinsertion rapide et relativement stable » au terme de cette période puisque deux sur trois sont en contrat à durée indéterminée ou à leur compte. Outre la qualification, le fait de ne pas avoir subi le chômage, dans les trois années précédentes, multiplie par une fois et demie les chances d'avoir ce type de parcours. Par contre, 31 % des individus vivent un «  chômage persistant  » puisque 64 % d'entre eux sont de nouveau au chômage. Enfin, une minorité (3,5 %)  - des femmes surtout de moins de 35 ans - se retire temporairement du marché du travail à l'issue des 33 mois.

Quant aux cinq autres trajectoires, elles alternent plus fortement les périodes de chômage et d'emploi.14 % de la population (le plus souvent entre 25 et 35 ans) connaît ainsi un parcours « très actif mais instable » caractérisé par la reprise souvent d'un emploi à durée limitée. Le reste des personnes vivant surtout des situations d'intérim, « d'alternance chronique » des emplois aidés, des parcours « de galère »...

Néanmoins, globalement, plus d'un quart « des chômeurs récurrents » travaillent sous contrat à durée indéterminée (CDI) près de trois ans après leur inscription à l'ANPE en 1995, relève l'étude. Sachant que 50 % de ces CDI se terminent par un licenciement ou une démission. Enfin, 20 % des « chômeurs récurrents » retravaillent au moins une fois pour le compte d'un ancien employeur, ce qui d'ailleurs ne semble pas favoriser la probabilité de trouver un emploi plus stable.

Notes

(1)  DARES Premières synthèses 99-04 n° 14-3.

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