Réforme de la tarification : déception de la CNEHPAD

Réagissant à la publication des décrets et arrêtés d'application de la réforme de la tarification des établissements d'hébergement pour personnes âgées (1), la Confédération nationale des établissements d'hébergement pour personnes âgées et dépendantes (CNEHPAD)   (2) estime que le contenu des textes « s'avère très décevant » et en recul avec l'objectif initial . L'organisation déplore notamment que, dans un premier temps, seules les structures de plus de 85 lits soient concernées et que seront donc exclus la plupart des établissements privés de statut commercial dont la taille moyenne est de 50 lits, « alors que toutes les études, menées par l'Etat ou l'assurance maladie, ont démontré que ce sont justement ceux qui accueillent les personnes les plus dépendantes ». L'organisation souligne également que, même s'ils ont plus de 85 lits, les établissements risquent de rencontrer des difficultés liées à la période de montée en charge de la réforme : « Il a effectivement été prévu que le financement alloué par l'assurance maladie soit étalé sur cinq ans , dès lors que l'établissement aura signé une convention avec le conseil général et l'assurance maladie. Pendant ce délai de cinq ans, ce sera donc la personne âgée, éventuellement solvabilisée par le conseil général au titre de l'aide sociale ou de la PSD qui continuera à supporter des charges relevant, en principe, de la sécurité sociale, donc de la solidarité nationale, et qui,  parallèlement, s'accroîtront. » Selon la CNEHPAD, le coût de l'hébergement devrait subir, dans les prochaines années, une augmentation de l'ordre de 10 à 12 % pour les personnes âgées les plus dépendantes ou leurs familles.