Réaction de la CFDT Interco après l'agression mortelle de Tonnerre

L'agression mortelle, dont ont été victimes, le 31 mars, à Tonnerre (Yonne), Jean-Michel Mery, éducateur chef au service de l'enfant et de la famille du conseil général, et Sophie Pingot, assistante maternelle, tués sur leur lieu de travail par un père venu rendre visite à ses enfants, a suscité une vive émotion au sein des professionnels.

Après d'autres organisations (1), c'est la CFDT Interco (2) qui apporte son soutien aux familles des victimes et aux travailleurs sociaux de l'Yonne. Elle rappelle ainsi que, depuis de nombreuses années, elle demande à ce que les phénomènes de violence, dont sont victimes nombre de salariés, « soient enfin pris en considération par les élus employeurs ». La fédération réinsiste sur le fait que les politiques de placement nécessitent « une grande disponibilité et une organisation performante » . Or, nombreux encore sont les travailleurs sociaux et les assistantes maternelles qui travaillent seuls « sans directives précises avec une hiérarchie vécue comme absente », déplore-t-elle. De plus, les visites sur les unités territoriales ou les centres médico-sociaux sont-elles perçues comme neutres par les usagers ? Quelles procédures sont prévues pour que les salariés puissent signaler à leur hiérarchie de tels événements ? Enfin, est-il sain que les personnels qui ont eu à effectuer une démarche de retrait d'enfants soient les mêmes que ceux qui assurent le suivi du placement ? s'interroge encore la fédération. Laquelle demande que la question de la violence soit inscrite à l'ordre du jour des prochains comités techniques paritaires et comités d'hygiène et de sécurité au niveau du département, mais aussi de l'ensemble des collectivités concernées.