Les lettres de cadrage budgétaires, adressées le 17 avril par Lionel Jospin aux ministres, s'inscrivent dans la volonté gouvernementale de voir les dépenses de l'Etat se stabiliser ( + 0,9 % seulement ). Elles confirment l'objectif du gouvernement de contenir les déficits publics en 2000 dans la fourchette de 1,7 % à 2 % du PIB, soit une baisse d'une vingtaine de milliards de francs.
Par contre, des ministères prioritaires verront leurs dépenses progresser, pour certains, de plus de 0,9 % en 2000, grâce au redéploiement de dépenses de l'Etat. Seront notamment concernés l'Emploi et la Solidarité, la Justice, l'Intérieur et l'Education nationale.
Ces orientations rejoignent les engagements européens pris par la France d'une progression des dépenses de l'Etat de 1 % au total chaque année en 2000,2001 et 2002, de 4,6 % pour les dépenses des administrations sociales.