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Violences : la difficile structuration d'une parole des jeunes

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Alors même que le réseau d'associations de quartiers Droit de cité, créé il y a six ans, connaissait une grave crise et se scindait en deux, le 7 mars, la nouvelle association de jeunes de banlieues Stop la violence (1), initiée par des lycéens de Bouffémont (Val-d'Oise) suite à la mort d'un de leurs camarades dans une bagarre, prenait une ampleur nationale à travers la rédaction et la diffusion d'un manifeste contre la violence. Comment ne pas saluer après des mois de discours politiques sur la question des violences urbaines, l'entrée dans le débat national de la parole des jeunes ? Difficile, dans le même temps, de ne pas être sceptique face à la récupération médiatique et politique de ce mouvement (2) qui peut alimenter les doutes quant à ses capacités réelles à s'inscrire dans les quartiers.

Il n'en reste pas moins qu'un mois après le lancement du manifeste, l'association Stop la violence, réunie le 17 avril en assemblée générale, semble répondre aux préoccupations de nombreuses associations de jeunes. Et dans plusieurs villes, se créent des comités ou des collectifs Stop la violence. Au risque que les efforts des associations locales qui œuvrent souvent dans l'ombre depuis des années soient subitement masqués ou court-circuités. Or tout l'intérêt du mouvement pourrait être, à l'inverse, de soutenir et de rendre visible ce réseau associatif des jeunes de quartiers. C'est d'ailleurs dans cette perspective que semble s'inscrire l'action du ministère de la Jeunesse et des Sports, via le Conseil permanent de la jeunesse, visant à  « recenser, dans toute la France, les initiatives prises et proposées par les jeunes pour une vie sans violence, dans l'objectif de présenter des propositions fortes aux pouvoirs publics ». Le ministère s'étant également engagé à diffuser le manifeste dans le réseau des points ou centres d'information jeunesse et sur son site Internet (3).

Le rassemblement auquel a appelé Stop la violence pour le 29 mai, selon la forme et le succès qu'il aura, permettra de mieux cerner l'ampleur et la réalité du mouvement.

Notes

(1)  Stop la violence : 33, rue du Faubourg-Saint-Antoine - 75011 Paris - Tél. 01 40 01 93 86.

(2)  Les auteurs du manifeste ont notamment été invités par le ministre délégué à la ville, Claude Bartolone, aux rencontres nationales de la prévention de la délinquance de Montpellier les 17 et 18 mars, voir ce numéro.

(3)  http://www.jeunesse-sports.gouv.fr

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