Jusqu'où faut-il tolérer l'utilisation de châtiments corporels très sévères administrés par un père à son fils parce qu'il lui a manqué de respect - valeur fondamentale dans sa société d'origine mais qui le fait apparaître en France comme maltraitant ? Jusqu'où accepter le refus des parents d'envoyer leur fille dans des classes vertes mixtes au motif que l'honneur de la famille est menacé ? Face à ces conflits de valeurs entre les familles migrantes et la société d'accueil, les professionnels peuvent se trouver en difficulté. Ce qui explique d'ailleurs qu'ils fassent parfois appel à des médiateurs interculturels. Ce numéro de Vie sociale (1) explore, sous la plume de Margalit Cohen-Emerique, docteur en psychologie, « la négociation/médiation interculturelle, phase essentielle dans l'intégration des migrants ». De même qu'il présente une approche expérimentée par le service social d'aide aux émigrants (SSAE) pour faciliter la communication entre institutions et migrants en s'appuyant sur les réseaux associatifs.
(1) « Les acteurs de l'intégration » - Vie sociale n° 2/1999 - Cedias-Musée social : 5, rue Las-Cases - 75007 Paris - Tél. 01 45 51 66 10 - 75 F.