Après l'Assemblée des présidents de conseils généraux (APCG) (1), c'est au tour du ministère de l'Emploi et de la Solidarité de publier ses statistiques sur le bilan d'application de la prestation spécifique dépendance (PSD) au 31 décembre 1998 (2). Lesquelles corroborent, pour partie, celles de l'APCG.
Au total, depuis la création de cette prestation, plus de 150 000 dossiers ont été soumis à l'examen des départements et entre 105 000 et 108 000 d'entre eux ont fait l'objet d'une décision favorable, sachant que le nombre de bénéficiaires s'élevait au total à 86 000 environ à la fin du quatrième trimestre 1998.
Mais, l'étude fait surtout état de différences importantes dans les montants moyens des PSD, ceux-ci variant à domicile de plus de 3 600 F par mois à moins de 2 900 F. En établissement, l'absence de réglementation imposant un montant minimum de prestation conduit, là encore, à de fortes disparités, les tarifs extrêmes allant de 30 F à 120 F par jour.
Au regard de tels résultats qui « ne s'avèrent pas à la hauteur des besoins alors même que de nombreux départements paraissent avoir réalisé de notables économies par rapport à leurs dépenses au titre de l'ancienne prestation (ACTP) », Martine Aubry a donc décidé de réunir, dans les prochaine semaines, le Comité national gérontologique « pour examiner une série de mesures de nature à améliorer la PSD ».
(1) Voir ASH n° 2112 du 26-03-99 - L'APCG est devenue, depuis, l'Assemblée des départements de France (ADF), voir ce numéro.
(2) « La prestation spécifique dépendance - Premier bilan au 31 décembre 1998 » - DREES, Etudes et résultats n° 13 - Avril 1999.