Plus de 400 000 personnes ont déjà contacté le numéro vert 0 800 845 800, destiné à recevoir les propositions d'accueil des réfugiés kosovars fuyant le conflit du Kosovo, mis en place le 8 avril, indique le secrétariat d'Etat à la santé et à l'action sociale dans un communiqué.
Tous les entretiens sont répertoriés sur des fiches, classées par départements par la direction de la population et des migrations et adressées aux directions départementales des affaires sanitaires et sociales (DDASS). Aussi, les DDASS prendront-elles contact « dans quelques jours, en fonction des besoins », avec les personnes ayant offert leur aide. Les propositions émanant d'Albanais ou de personnes d'origine albanaise seront « naturellement privilégiées », souligne Bernard Kouchner.
Pour leur part, les familles françaises qui se sont manifestées pourront également être orientées « vers des formes de soutien adaptées aux demandes des familles kosovares hébergées de manière collective : accompagnement dans certaines démarches, invitations ponctuelles, soutien aux enfants... ».
De son côté, le ministère de l'Intérieur a donné instruction aux préfets de délivrer aux réfugiés déjà présents en France depuis le début du conflit des autorisations provisoires de séjour de trois mois, transformées lors du renouvellement en autorisations provisoires de séjour de six mois, assorties d'une autorisation provisoire de travail. Dans le même temps, toutes les mesures de reconduite à la frontière susceptibles d'être prises à leur encontre sont suspendues.
En outre, les réfugiés kosovars enregistrés par le Haut Commissariat aux réfugiés pourront bénéficier d'un « dispositif exceptionnel », leur permettant d'obtenir « une prise en charge intégrale depuis l'accueil à l'aéroport jusqu'à l'hébergement ». Celle-ci comprend un accompagnement social adapté et un suivi médical. Tous les réfugiés entrant en France dans le cadre de cette opération, explique le secrétariat d'Etat à la santé, seront munis d'une autorisation provisoire de séjour de trois mois, suivie au premier renouvellement d'une carte de séjour temporaire de un an, comportant l'autorisation de travailler. Ils bénéficieront d'une prise en charge au titre de l'aide sociale, incluant l'aide médicale.