Alors que le projet de loi sur la couverture maladie universelle (CMU) devrait être examiné, en première lecture, par l'Assemblée nationale, le 27 avril, l'Union nationale des centres communaux d'action sociale (Unccas) (1), après l'Anccas (2), passe en revue les conséquences du texte actuel, tant pour les personnes que pour les CCAS et les communes. Eu égard à la mission traditionnelle d'accueil des populations en difficulté des CCAS, l'organisation regrette de ne pas avoir été consultée sur ce projet. Si elle se félicite de la suppression de l'aide médicale gratuite, « inégalitaire et discriminante », et de la simplification des démarches administratives pour les CCAS, l'union nationale souligne toutefois que « le seuil d'accès à la couverture complémentaire instaurée par le projet de loi maintient un obstacle rédhibitoire à l'accès aux soins compte tenu de son montant ». Forte de ce constat, l'Unccas insiste pour que ce seuil soit aménagé afin de ne pas léser les personnes situées juste au-dessus de ce plafond de ressources. Constatant également que les CCAS constituent les interlocuteurs les plus proches et les plus accessibles pour les populations en difficulté, elle demande à ce que, par convention avec les caisses primaires d'assurance maladie, ceux-ci « soient habilités à instruire les demandes d'ouverture des droits (de base et complémentaires) ». Enfin l'organisation réclame qu'une réflexion soit menée autour du contenu et du devenir du contingent d'aide sociale.
(1) Unccas - Secrétariat général : 6, rue Faidherbe - BP 568 - 59208 Tourcoing cedex - Tél. 03 20 28 07 50.
(2) Voir ASH n° 2113 du 2-04-99.