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...Patrick Gohet, sur Internet et handicap mental

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Favoriser l'accès des handicapés mentaux à Internet. Tel est l'objectif de l'accord de partenariat signé, le 2 avril, entre l'Unapei, France Télécom, l'Education nationale et IBM. Pour Patrick Gohet, directeur général de l'Unapei (1), « les nouvelles technologies ne doivent pas être un facteur d'exclusion supplémentaire mais, au contraire, offrir de nouvelles possibilités d'intégration » .

En quoi consiste l'accord de partenariat que vous venez de signer ? - Il s'agit de sensibiliser les associations de l'Unapei à l'usage d'Internet mais, aussi, de permettre aux personnes que nous accueillons de profiter des possibilités de communication qu'offre ce nouveau média. Concrètement, tous nos établissements peuvent désormais bénéficier du tarif réduit de connexion mis en place par France Télécom, en lien avec l'Education nationale. En outre, afin de faciliter l'initiation à la navigation sur le Net, des salariés de France Télécom sont prêts à former gratuitement les personnes handicapées et les professionnels qui le souhaitent. Enfin, du 15 avril au 15 juin, nous lançons un appel à projets en vue d'encourager les échanges entre jeunes handicapés et valides. Ainsi, chacune de nos structures pourra former un tandem avec un établissement de l'Education nationale pour mettre en œuvre un projet, grâce à l'utilisation des transmissions électroniques. Ce pourra être, par exemple, la construction d'un site Web ou l'organisation d'une exposition virtuelle de dessins. Les lauréats recevront des ordinateurs multimédia et des abonnements gratuits à Internet. Pourquoi l'Unapei s'intéresse-t-elle aux nouvelles technologies de la communication ? - Pour nous, qu'il s'agisse du multimédia, de l'informatique ou d'Internet, ces technologies ne doivent pas être une source supplémentaire de marginalisation des personnes handicapées mentales mais, au contraire, un nouveau moyen de compenser leur handicap. Par exemple, l'ordinateur est un interlocuteur neutre, moins chargé d'affectivité que la famille ou les éducateurs. Il y a donc une relation beaucoup plus objective entre la machine et la personne handicapée qui peut ainsi prendre de l'assurance. Grâce aux nouvelles technologies, le contenu des méthodes pédagogiques des établissements d'éducation spéciale a été grandement amélioré ainsi que les moyens d'évaluation des potentiels individuels. Au sein de l'Unapei, il existe déjà des livres interactifs entre établissements, des journaux conçus grâce à l'informatique et une centaine de sites Internet sur lesquels des jeunes et des adultes handicapés mentaux peuvent s'exprimer. Par ailleurs, certains centres d'aide par le travail et ateliers protégés utilisent Internet dans une perspective professionnelle, comme pour prospecter des clients ou délivrer des informations commerciales. Existe-t-il un usage d'Internet spécifique aux personnes handicapées mentales ? - Non, mais il est nécessaire de mettre en place un accompagnement particulier pour aider la personne handicapée mentale à se servir de cet outil. En effet, si l'on veut que ça marche, il faut que le plaisir de la réussite soit au bout des efforts. Pour une personne handicapée mentale, parvenir à se connecter et à faire passer un message qui suscite une réponse, c'est une grande satisfaction car c'est maîtriser un peu de temps et d'espace. Propos recueillis par J.V.

Notes

(1)  Unapei : 15, rue Coysevox - 75876 Paris cedex 18 - Tél. 01 44 85 50 50 - http://www.unapei.org.

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