Recevoir la newsletter

Renforcement du programme « emploi- jeunes » dans les quartiers en difficulté

Article réservé aux abonnés

Dans une récente instruction, Martine Aubry, ministre de l'Emploi et de la Solidarité, et Claude Bartolone, ministre délégué à la ville, demandent aux préfets de «  mobiliser de façon prioritaire  » le programme « nouveaux services, emploi-jeunes » à l'intention des jeunes des quartiers en difficulté. Alors que le taux de chômage y est le double du chômage national (11,4 %) et passe au triple pour la population des moins de 25 ans, les jeunes ne bénéficient que très minoritairement de ces nouveaux emplois. De fait, les premiers résultats obtenus se révèlent très éloignés de l'objectif de 20 %d'embauches de jeunes issus des quartiers, assigné par le Premier ministre lors du comité interministériel des villes de juin 1998. Si certains départements très sensibles en la matière ont atteint des taux proches, voire supérieurs à 30 %, d'autres restent très en deçà de 10 %.

D'où la nécessité pour les préfets «  d'engager un effort plus soutenu pour détecter et accompagner les projets au sein des quartiers en contrat de ville  ». Cette démarche pouvant revêtir des formes diverses (lancement de « diagnostics-actions territoriaux » ciblés sur les quartiers, enquête auprès des habitants, soutien aux associations et organismes signataires d'accords-cadres, constitution d'une structure associative d'aide au repérage et à l'accueil des porteurs de projets...). Autant de pistes de travail qui, pour les ministres, « peuvent être menées de front » et doivent être conduites en étroite liaison avec les responsables locaux de la politique de la ville (sous-préfets à la ville...) et avec les structures qui ont déjà développé des actions au profit des quartiers (missions locales, régies de quartiers, boutiques de gestion, comités de bassin...).

Toutes ces interventions doivent donner lieu à une mobilisation prioritaire des crédits d'aide à l'ingénierie des projets ainsi que des crédits déconcentrés de la politique de la ville, et peuvent recevoir l'appui des fonds européens (notamment au titre du FSE-DIV). Les missions locales, les permanences d'accueil, d'information et d'orientation et les équipes de maîtrise d'œuvre urbaine et sociale (MOUS) seront associées à des actions « visant à favoriser le repérage et le soutien à l'initiative des jeunes ayant une idée d'activité à développer [...] ou un fort potentiel d'initiative », est-il encore indiqué. L'accompagnement des projets de petites associations ou d'autres partenaires (bailleurs sociaux, collectivités locales...) devra par ailleurs être favorisé par une aide au conseil et l'organisation d'un cadre juridique et technique adapté.

Autre objectif assigné aux préfets : «  s'assurer d'une véritable accessibilité de l'information sur les offres d'emploi existantes  ». Pour cela, les missions locales, les PAIO et les agences locales pour l'emploi « pourront démultiplier au besoin cette information », « aussi exhaustive que possible », dans les quartiers, en s'appuyant sur les structures relais qui y sont présentes, tels les centres sociaux, les maisons des jeunes et de la culture, les maisons de quartier... Et renforcer leur rôle d'intermédiation pour faciliter l'accès des jeunes aux emplois proposés. Etant précisé que les offres d'emploi générées par le programme « emploi-jeunes » doivent couvrir l'ensemble des employeurs (associations, collectivités locales, entreprises publiques ou privées concessionnaires de services publics, établissements scolaires, police nationale).

Les ministres insistent en outre pour que la coordination entre les acteurs en charge de la mise en œuvre du programme (comités départementaux, pilotes locaux, DDTEFP...) et ceux de la politique de la ville soit améliorée. Dans cette optique, un pôle de compétences spécifique devra être constitué, sous l'égide du sous-préfet ville, dans les départements les plus urbanisés, afin d'assurer le maintien de la mobilisation des acteurs, de veiller à la bonne mise en œuvre des actions et leur pérennisation.

Les préfets sont enfin « invités expressément » à examiner les actions de moyen terme qui pourraient figurer dans la prochaine génération de contrats de ville. Les actions de professionnalisation de certains emplois, préfigurant de nouveaux métiers pour la ville, comme la question de leur solvabilisation, ayant notamment vocation à apparaître dans les axes de négociation.

(Instruction du 15 mars 1999, non publiée)

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur