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Les soins palliatifs au centre des débats

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Si la prise de conscience de la nécessité d'accompagner les personnes en fin de vie et leurs proches a eu lieu tardivement en France, elle fait aujourd'hui l'objet de toutes les attentions. Depuis quelques mois, en effet, alimentées par les mises en examen des infirmières de Mantes-la-Jolie et de Nice, les questions de la fin de vie et de l'euthanasie sont au cœur des débats et figurent également au centre des préoccupations des Français, en témoignent les rencontres régionales organisées dans le cadre des états généraux de la santé.

A l'occasion d'une réunion de travail avec l'ensemble des groupes politiques de l'Assemblée nationale et du Sénat, Bernard Kouchner a rendu public, le 25 mars, un premier bilan des mesures prises en avril 1998 pour développer les soins palliatifs (1). « Le choix a été fait de privilégier dans un premier temps le développement des équipes mobiles de soins palliatifs au sein des établissements plutôt que les unités fixes », a-t-il expliqué. Les premières ayant pour objet de faciliter l'intégration et la pratique des soins palliatifs par l'ensemble des services concernés. Grâce à un financement spécifique de 150 millions en 1999 (qui s'ajoute à l'effort financier de 50 millions fait par la CNAM), « l'offre de soins palliatifs sera fin 1999 de 177 équipes mobiles, 99 unités de soins palliatifs représentant un total de 774 lits, une dizaine de réseaux de soins palliatifs entre des établissements ou entre la ville et l'hôpital répartis sur l'ensemble du territoire », a encore indiqué le secrétaire d'Etat à la santé et à l'action sociale.

Outre le rapport du Conseil économique et social  (2), les initiatives parlementaires ont également été nombreuses, ces dernières semaines, pour faire évoluer les choses, députés et sénateurs pointant l'urgence à légiférer en la matière. En poursuivant un même objectif : intégrer les soins palliatifs dans la planification hospitalière. Lucien Neuwirth, sénateur (RPR) de la Loire, a été le premier, en février, à demander « une loi spécifique » et à déposer une proposition de loi  (3). Suivie, le 31 mars, par deux autres propositions, l'une émanant du député (PS) de Meurthe-et-Moselle, Jean-Jacques Denis, la seconde de la députée (MDC) du Territoire-de-Belfort, Gilberte Marin-Moskovitz. Ces deux derniers textes, rédigés en termes identiques, seront examinés par l'Assemblée nationale fin avril ou début mai dans le cadre des « niches parlementaires ». Rappelons enfin qu'une commission d'enquête parlementaire a été récemment créée à l'initiative de Roger-Gérard Schwartzenberg  (4).

(2) Voir ASH n° 2108 du 26-02-99.

(3) Voir ASH n° 2107 du 19-02-99.

(4) Voir ASH n° 2111 du 19-03-99.

Notes

(1)  Voir ASH n° 2066 du 10-04-98.

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