Renforcer la coopération entre le sanitaire et le médico-social

Réunies en colloque, le 19 mars, dans le cadre des états généraux de la santé, l'Association des paralysés de France (APF)   (1) et l'Union nationale des associations de parents et amis de personnes handicapées mentales (Unapei)   (2) ont plaidé pour une meilleure complémentarité d'action entre les secteurs sanitaire et médico-social. En effet, « l'évolution de certaines pathologies et l'émergence de nouveaux besoins rendent le cloisonnement sanitaire/médico-social de plus en plus inadapté alors qu'il faudrait au contraire pouvoir conjuguer un véritable projet de vie, de socialisation, de réinsertion en milieu ordinaire, avec un projet de soins indispensables. Tout particulièrement quand le handicap s'accompagne d'une contrainte de soins importante », a expliqué Paul Boulinier, président de l'APF.

Ainsi, au nom du Comité d'entente des organisations représentatives de personnes handicapées et de parents d'enfants handicapés (3), les deux associations suggèrent la mise en place d'une « réelle logique de réseaux grâce à un partenariat organisé par voie de convention  » entre les deux secteurs. Elles appellent également de leurs vœux, lors de reconversions de moyens du secteur sanitaire pour créer des structures médico-sociales, la création d'une personne morale distincte, « possédant une autonomie juridique et regroupant à parts égales des représentants de personnes handicapées et du secteur sanitaire ». Il faut, en outre, selon elles, élargir la notion de redéploiement de moyens aux services médico-sociaux « dont la population accueillie manifeste des besoins croissants en la matière (handicaps évolutifs, rares, polyhandicaps)  ». Afin de réfléchir à la mise en œuvre institutionnelle de la coopération, les associations suggèrent enfin l'installation d'un groupe de travail sous l'égide des pouvoirs publics.