L'expérience d'accueil d'élèves franciliens dans des collèges ruraux avec internat menée actuellement dans la Nièvre (1) - de façon plutôt discrète - devrait être étendue à d'autres départements. 15 s'étant déjà portés volontaires. C'est ce qu'a annoncé Ségolène Royal, ministre déléguée chargée de l'enseignement scolaire, le 25 mars, lors de sa visite dans la Nièvre.
Présenté comme l'occasion pour des collégiens issus de milieux défavorisés d'avoir « d e meilleures conditions d'étude » tout en favorisant « le développement de la scolarisation en milieu rural », le dispositif a concerné, à la rentrée 1998, 33 élèves de la région parisienne. Lesquels se sont vu proposer l'accès aux internats par les services sociaux de leur collège d'origine. En réalité, 22 élèves sont actuellement scolarisés dans quatre collèges de la Nièvre : six sont repartis volontairement en raison de problèmes de santé ou à la suite d'une amélioration de leur situation familiale et cinq ont été renvoyés dans leur école d'origine, indique le ministère sans plus de précision. Ce qui ne l'empêche pas de considérer l'expérience comme « une vraie réussite », « compte tenu de la rapidité de sa mise en place ». Et de souligner notamment « la bonne insertion des élèves au sein de la communauté scolaire » et « le rôle structurant » des familles d'accueil.
Quoi qu'il en soit, le ministère semble avoir tiré les leçons de la mise en œuvre quelque peu précipitée de l'expérience puisque après sept mois, il dégage « certaines priorités » : préparer en amont les conditions d'accueil, travailler dans la durée avec les élèves à partir d'un projet pédagogique, être attentif au nombre de candidats... Autant de priorités pour le moins évidentes qui devraient guider la poursuite de l'opération à la rentrée 1999.
(1) Voir ASH n° 2082 du 28-08-98.