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...Alain Poivet, sur la réforme de la formation des CESF

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La réforme du brevet de technicien supérieur  (BTS) en économie sociale familiale et du diplôme d'Etat de conseiller en économie sociale familiale (ESF) élaborée par les ministères de l'Education nationale et de l'Emploi et de la Solidarité (1)  - dont les textes réglementaires sont en préparation - devrait être effective en septembre 1999. Analyse critique d'Alain Poivet, ancien président de la commission spécialisée ESF d'Unites, qui clôt aujourd'hui ses journées d'études sur ce chantier (2).

Avez-vous bon espoir que la réforme entre en application en septembre ? - La réforme est prévue pour être effective, à la rentrée de septembre 1999, pour le BTS et, en 2001, pour le diplôme d'Etat de conseiller en ESF. Et tout est fait en ce sens. Les référentiels d'activités professionnelles sont établis depuis décembre 1996 tandis que « les savoirs associés » et les épreuves d'examen sont en cours d'élaboration. De même que sont discutés actuellement les horaires d'enseignement. Quels sont les points positifs de cette réforme ? - Les travaux ont été faits sérieusement par un groupe de travail constitué en 1994 et associant les représentants du ministère de l'Education nationale, de la DAS, des professionnels,  des organismes paritaires, des enseignants, des formateurs... L'un des grands intérêts de cette réforme, c'est d'avoir posé le principe d'une continuité dans la formation entre le BTS et le diplôme d'Etat : certains contenus de formation seront présents tout au long des trois années, ce qui n'était pas le cas jusqu'à présent. L'idée étant de lier les deux diplômes dans une démarche de professionnalisation vers le travail social. De même, il y a eu une réelle volonté de partir des situations professionnelles. Vos regrets ?

- Si les référentiels d'activités professionnelles ont bien été construits à partir de l'audition des professionnels (techniciens, conseillers en ESF et employeurs), on peut néanmoins déplorer qu'un certain nombre de situations professionnelles aient été surestimées par rapport au nombre de postes qu'elles représentent. Certains contenus de formation très techniques ont été ainsi maintenus et développés au détriment peut-être de compétences en matière d'insertion ou de développement local. Ce qui apparaît quelque peu paradoxal avec la volonté affichée d'inscrire la formation dans une démarche de professionnalisation vers le travail social. De même, on s'aperçoit que certaines épreuves pour l'obtention du diplôme d'Etat de CESF pourraient introduire des distorsions dans l'évaluation de la qualification professionnelle par rapport aux autres diplômes en travail social. Par exemple, le mémoire tel qu'il est proposé ne correspond pas aux critères d'un mémoire de fin de cycle et il est très loin - document moins important, méthodologie peu finalisée - de ceux préparés par les assistants sociaux ou les éducateurs spécialisés. Ce qui pose la question de la qualification professionnelle des conseillers en ESF et, à terme, de leur reconnaissance dans le champ du travail social. C'est un point qui est actuellement débattu. Et le regret qu'on peut d'ailleurs avoir à ce sujet, c'est que la DAS ait été un peu timide dans ses propositions.

Propos recueillis par I.S.

Notes

(1)  Le diplôme d'Etat de conseiller en ESF, sous double tutelle Education nationale/Affaires sociales, s'obtient actuellement à l'issue d'une année complémentaire effectuée après l'obtention du BTS en économie sociale familiale.

(2)  Dans la perspective de la réforme - Du 24 au 26 mars à Angers - Commission spécialisée ESF : 1,  cité Bergère - 75009 Paris - Tél. 01 53 34 14 78.

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