88 500 personnes touchaient la prestation spécifique dépendance (PSD) au 31 décembre 1998, soit environ 90 000 au 24 janvier 1999, deux ans après sa mise en place, contre 35 000 en mars 1998 et 60 000 en juin dernier (1). L'année écoulée a donc consacré « la montée en charge du dispositif » avec, en moyenne, 17 000 bénéficiaires supplémentaires par trimestre, observe une étude réalisée par l'Assemblée des présidents des conseils généraux de France (APCG) (2) à partir du questionnaire trimestriel des services statistiques du ministère de l'Emploi et de la Solidarité.
Les bénéficiaires, essentiellement des femmes (80 %) âgées de plus de 85 ans, sont 48 % à vivre en établissement et 52 % à demeurer à domicile. Dans le premier cas, le montant moyen de la prestation s'élève, au quatrième trimestre, à 3 206 F (3 898 F pour le niveau de dépendance le plus élevé, GIR 1), et dans le second à 1 798 F (2 137 F pour le niveau GIR 1). Ce qui représente, chaque fois, une baisse par rapport au premier trimestre de l'année, mais une stabilisation depuis juin dernier. Au total, sur l'année entière, les conseils généraux ont traité 31 000 dossiers par trimestre, dont 70 % ont été acceptés. Sachant que la principale « cause de rejet des demande de PSD est le niveau de dépendance », constate l'APCG, 54 % des personnes classées en GIR 4 ayant vu leur dossier refusé (contre environ 18 % pour les GIR 1 à 3).
(1) Voir ASH n° 2090 du 23-10-98.
(2) APCG : 6, rue Duguay-Trouin - 75006 Paris - Tél. 01 45 49 60 20.