Recevoir la newsletter

Plus de la moitié des demandeurs d'emploi ont quitté le chômage mais pour un travail souvent précaire

Article réservé aux abonnés

Parmi un échantillon de demandeurs d'emploi sortant de l'ANPE et interrogés en février 1997, 55 %ont repris un travail, selon une enquête du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). Laquelle vise à mieux connaître les reprises d'emploi qui sont sous-estimées par les statistiques administratives. C'est ainsi que 45,5 % des personnes, affirmant aux enquêteurs avoir retrouvé du travail, ne l'ont pas déclaré à l'ANPE. Les deux tiers d'entre elles étaient « absents au contrôle ». L'étude précise d'ailleurs que ces « non-déclarants » sont en moyenne plus concernés par les emplois instables et à horaires réduits. « Moins intégrés au'noyau dur" de la population active, ils se situent dans le continuum entre le chômage et l'emploi'normal" sans accéder à ce dernier. » Globalement plus éloignées de l'emploi stable, ces personnes gardent une relative distance à l'égard du service public de l'emploi. Ce qui les conduit à « s'acquitter moins volontiers des obligations administratives. »

Par ailleurs, l'âge joue un rôle discriminant dans la sortie vers le marché du travail : 52 % des 15 à 24 ans ont (re) pris un emploi contre 65 % des personnes de 25 à 49 ans. Il faut dire que les jeunes accèdent plus souvent à une formation dans le cadre de stages. En outre, la proportion de retours à l'emploi varie quasiment du simple au double entre les chômeurs de très longue durée (plus de trois ans d'inscription) et ceux dont la période de chômage est inférieure à six mois. Mais surtout, relève l'étude, les emplois que retrouvent les sortants de l'ANPE sont à 57 % des contrats à durée déterminée ou des missions d'intérim et à 35 % des contrats à durée indéterminée. Et près de 40 % des emplois obtenus le sont pour moins de six mois. Il apparaît que « le passage par le chômage se traduit aussi par l'acceptation d'emplois en moyenne moins stables et moins rémunérés ». L'enquête révèle ainsi une réduction du salaire mensuel de 11 % entre l'ancien et le nouvel emploi pour un temps de travail équivalent. Cependant, il faut noter que 70 % des sortants pour reprise d'emploi considèrent que leur nouveau poste « correspond à celui recherché ».

L'étude constate également que 22 % des personnes ayant décroché un travail déclarent avoir effectué des « petits boulots » avant l'embauche. Et ceux-ci ont « un lien » avec leur nouvelle activité, précisent moins de la moitié des personnes.

Notes

(1)   « Sortir du chômage, reprendre un emploi »  - Premières synthèses - DARES 99-03 n° 11-01.

LE SOCIAL EN TEXTES

S'abonner
Div qui contient le message d'alerte
Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire
Mot de passe oublié

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ?

Contactez le service client 01.40.05.23.15

par mail

Recruteurs

Rendez-vous sur votre espace recruteur.

Espace recruteur