Au 1er janvier 1998, 994 établissements sociaux hébergeaient 33 500 adultes et enfants en difficulté, selon une enquête du ministère de l'Emploi et de la Solidarité (1). A côté des 745 centres d'hébergement et de réinsertion sociale (CHRS) et des 138 établissements d'accueil mère-enfant financés respectivement par l'Etat et les conseils généraux, on compte 111 établissements non conventionnés au titre de l'aide sociale à l'hébergement ou à l'enfance. L'hébergement de réinsertion sociale sur plusieurs mois représente l'activité principale des structures mère-enfant et des CHRS. Ces derniers ne sont d'ailleurs que 6 % à ne pratiquer que l'hébergement d'urgence, 18 % combinant les deux types d'hébergement. Comme les établissements d'accueil mère-enfant, les CHRS ont de plus en plus recours à des logements ordinaires (appartements et studios) pour accueillir les familles.
A côté de l'hébergement, d'autres prestations se développent : aux activités professionnelles en ateliers ou en centres d'adaptation à la vie active, s'ajoutent ainsi l'accueil de jour (52 CHRS concernés en 1998) ou l'accueil-orientation territorialisé qui consiste à recevoir des personnes en vue d'un bilan social et d'une orientation. Par ailleurs, certains établissements pratiquent une activité de suivi social en dehors de l'établissement.
Dans leur grande majorité, les adultes hébergés en réinsertion sociale contribuent financièrement à leur prise en charge : si cette participation consiste plutôt en un forfait unitaire en établissement d'accueil mère-enfant (à 55 %), dans les CHRS, elle est calculée en fonction des ressources de la personne (à 63 %). A l'opposé dans les centres d'accueil non conventionnés, les trois quarts des adultes ne versent aucune contribution.
(1) Etudes et résultats n° 10 - Mars 1999 - DREES.