La loi de financement de la sécurité sociale pour 1999 a créé un dispositif de cessation anticipée d'activité au profit des salariés et anciens salariés exposés à l'amiante, sous réserve qu'ils cessent toute activité professionnelle (1). Dans l'attente de la publication du décret d'application subordonnant son entrée en vigueur, une circulaire de l'ACOSS apporte les premières précisions sur cette mesure.
Le salarié qui est admis au bénéfice du dispositif doit présenter sa démission à son employeur. La circulaire indique qu'il a droit à un délai-congé dans les conditions prévues par le code du travail ou la convention collective dans le cas de licenciement pour un motif autre qu'une faute grave. En conséquence, que le préavis soit ou non travaillé, la rupture du contrat de travail intervient à l'issue du délai-congé légal ou conventionnel et l'indemnité de préavis ou l'indemnité compensatrice de préavis est due et soumise aux charges sociales. Cette rupture du contrat de travail ouvre droit, au bénéfice du salarié, au versement par l'employeur d'une indemnité de cessation anticipée d'activité soumise aux cotisations de sécurité sociale, à la CSG et à la CRDS.
L'allocation de cessation anticipée d'activité, à laquelle les bénéficiaires du dispositif ont droit jusqu'à ce qu'ils remplissent les conditions requises pour obtenir une pension de vieillesse au taux plein, ne peut se cumuler ni avec l'un des revenus ou l'une des allocations servies par le régime d'indemnisation du chômage, ni avec un avantage de vieillesse ou d'invalidité, indique par ailleurs l'ACOSS. Son montant est calculé en fonction de la moyenne actualisée des salaires mensuels bruts de la dernière année d'activité salariée du bénéficiaire. Au même titre que les avantages de préretraite, l'allocation est soumise à la cotisation maladie de 1,7 %, à la CSG au taux de 6,2 % et à la CRDS au taux de 0,5 %.
(1) Voir ASH n° 2101 du 8-01-99.