En novembre dernier, Marie-Christine Viera, assistante de service social en institut médico-pédagogique (1), nous avait fait part, dans un courrier (2), de ses craintes concernant le placement de jeunes autistes en Belgique, faute de structures suffisantes en région parisienne. Un écrit qui a eu des suites, nous indique-t-elle aujourd'hui. Elle a en effet été contactée par plusieurs collègues assistantes sociales « témoignant de pratiques identiques » : orientation d'adultes autistes ou schizophrènes vers les mêmes centres belges notamment, difficultés face aux décisions disparates des départements concernant ces pratiques et leurs financements.
Après s'être rencontrées une première fois, les professionnelles envisagent « de monter un groupe de réflexion » sur ces placements. Une première commission doit se pencher sur « l'historique des créations d'établissements pour malades mentaux de type IME, MAS, et foyer occupationnel » pour tenter de « d émontrer que la psychiatrie ne s'est pas saisie du dispositif de la loi d'orientation en faveur des personnes handicapées en matière d'allocation d'éducation spéciale pour les enfants suivis en ambulatoire ou en hôpital de jour ». Résultat, explique Marie-Christine Viera, « t rop souvent, faute de demande des établissements, les commissions départementales de l'éducation spécialisée ne connaissent pas ces enfants et leurs besoins ne sont pas repérés ». Dans une prochaine réunion, prévue le 1er avril à l'hôpital Sainte-Anne à Paris (3) et à laquelle sont conviés les professionnels d'Ile-de-France concernés, deux autres commissions devraient être mises en place, respectivement sur les disparités des politiques des conseils généraux et sur le repérage des structures en Belgique.
(1) M.C. Viera : IPPA - 17, avenue Anatole-France - 94000 Créteil - Tél. 01 42 07 17 61.
(2) Voir ASH n° 2092 du 6-11-98.
(3) Hôpital Sainte-Anne : R. d. C. du Centre Henri-Roussel - Pavillon Magnan - 1, rue Cabanis - 75014 Paris.