Si un peu moins de la moitié (45 %) des allocataires du RMI au 31 décembre 1996 (interrogés trois fois, six mois, un an et 18 mois après cette date) déclarent avoir des problèmes de santé ou éprouver des gênes dans leur vie quotidienne, la proportion tombe à 20 % pour ceux qui sont sortis du dispositif en obtenant un emploi. C'est le constat que dresse une étude publiée par les services statistiques du ministère de l'Emploi (DREES) (1), et qui confirme l'influence de l'insertion professionnelle des titulaires sur leur santé. Même si, précise la DREES, « il est difficile d'établir un lien de cause à effet entre l'état de santé et la perception du RMI » : l'état de santé pouvant être à la fois un obstacle au retour à l'emploi ou une conséquence de la désinsertion. Toutefois, l'enquête confirme l'importance du facteur santé dans les trajectoires de sortie du RMI. Ceux qui souffrent de problèmes permanents, par exemple, sont rarement sortis du dispositif par l'emploi.
En outre, interrogés sur leur bien-être et leur degré de satisfaction, ceux qui ont retrouvé un emploi fournissent des réponses différentes selon leur état de santé. Ainsi 46 %de ceux qui ont des problèmes ou des gênes quotidiennes estiment avoir un travail « faute de mieux », contre 30 % des personnes en bonne santé. Ces dernières ayant en outre une vision plus optimiste de l'avenir.
(1) « Etat de santé et insertion professionnelle des bénéficiaires du RMI » - Etudes et résultats n° 7 - Février 1999 - DREES - Après la publication par l'INSEE des résultats de « l'enquête sur le devenir des bénéficiaires du RMI » concernant la situation dans l'emploi des allocataires (voir ASH n° 2105 du 5-02-99), cette étude publie aujourd'hui ceux relatifs à leur état de santé.