A l'instar des six autres fédérations du secteur de l'aide à domicile (1), l'Union nationale ADMR (2) demande une revalorisation du taux horaire fixé par la caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV) pour 1999, qui prenne en compte le prix de revient réel « d'une qualification des intervenants [et] des encadrants et d'une prestation de qualité auprès des personnes fragilisées » ainsi que « la complexité des situations ». D'autant qu'elle s'inquiète parallèlement du « désengagement progressif » de l'aide aux foyers en difficulté à la fois de la caisse nationale d'assurance maladie et de la caisse nationale d'allocations familiales, l'enveloppe passant de 384 millions à 360 millions de francs pour 1999. « Des mesures en contradiction avec la volonté affichée de prendre en compte les besoins des personnes fragilisées » , estime l'ADMR. Laquelle rappelle, avec les autres employeurs de la branche de l'aide à domicile, que dans de telles conditions, les négociations sur la réduction du temps de travail restent suspendues.
Point positif néanmoins, selon l'organisation, le ministère de l'Emploi et de la Solidarité, qui a reçu, le 20 février, les fédéra-tions du secteur et qui ne s'est toujours pas prononcé sur l'agrément du taux de la CNAV, s'est en revanche montré favorable au principe d'un taux différencié négocié au niveau de chaque association. « C'est un vrai progrès, mais tout reste à faire », rappelle l'ADMR qui souhaiterait que ces taux adaptés puissent se calculer à partir des coûts réels (budgets prévisionnels) et non sur des critères objectifs définis a priori.
(1) Voir ASH n° 2106 du 12-02-99.
(2) ADMR : 184 A, rue du Faubourg-Saint-Denis - 75010 Paris - Tél. 01 44 65 55 55.