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L'opération « Ville, Vie, Vacances » recentrée sur les publics les plus fragiles

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Claude Bartolone a présenté, lors du conseil des ministres du 17 février, une communication sur le dispositif « Ville, Vie, Vacances »   (VVV). Un dispositif qui « s'inscrit pleinement » dans le cadre de la prévention de la délinquance, a rappelé le ministre délégué à la ville.

Le bilan 1998

Ce sont plus de 900 000 jeunes qui ont bénéficié de ce programme sur l'ensemble des congés scolaires, a-t-il indiqué, dressant tout d'abord un bilan de l'année 1998. Si les jeunes âgés de 13 à 18 ans demeurent le public majoritaire (61 % de l'effectif global), une augmentation sensible des moins de 13 ans est constatée (25 % en 1998 contre 19 % en 1997)   inversement, et comme l'année dernière,  les plus de 18 ans ne représentent plus que 14 % de l'effectif. La participation des jeunes filles semble marquer le pas (32 % au lieu de 34 %). Enfin, 52 % des bénéficiaires seraient des jeunes « issus de l'immigration ». Un chiffre moyen qui reflète bien, selon le bilan, le « caractère largement ethnicisé [de l'opération] , à l'instar de l'ensemble des dispositifs de la politique de la ville ».11 000 projets départementaux et une trentaine de projets nationaux ont été mis en place. Les activités d'expression artistique, d'utilité collective, de promotion de la santé ainsi que les animations de proximité destinées à développer les sociabilités dans les quartiers progressent tandis que les activités sportives continuent de diminuer, même si elles restent les plus nombreuses. En outre, la proportion de séjours extérieurs encadrés se restreint  par contre, les sorties à la journée et les départs autonomes de jeunes augmentent. Quant à la part des activités à visée d'insertion professionnelle, elle stagne à 5 % du total. S'agissant des opérateurs, les services municipaux représentent plus de la moitié d'entre eux, loin devant les associations culturelles et de loisirs. Les clubs et équipes de prévention, les associations dépendant de la protection judiciaire de la jeunesse, de la police/gendarmerie et de l'assistance aux détenus constituent près de 10 % des structures. Enfin, en ce qui concerne le personnel d'encadrement, il est constaté une hausse des bénévoles et des stagiaires des écoles de travail social.85 millions de francs ont été engagés par l'Etat et, avec l'ensemble des partenaires (collectivités locales, caisses d'allocations familiales...), le budget global de l'opération s'est monté à 300 millions de francs.

Les orientations pour cette année

Le programme VVV est maintenu, pour 1999, dans les 91 départements concernés par la politique de la ville, soit la quasi-totalité du territoire, a ensuite annoncé Claude Bartolone. Lequel a adressé aux préfets, dès le 2 février, une circulaire fixant les trois orientations principales devant guider la mise en œuvre du dispositif :

 le recentrage et le développement des actions en direction des jeunes les plus fragilisés. Notamment, dans une perspective de prévention de la récidive, une attention particulière devra être apportée aux jeunes faisant l'objet de mesures de justice 

 l 'extension sur l'ensemble du territoire du plan d'accueil des jeunes, aujourd'hui expérimenté dans certains départements littoraux. Plan prévoyant une plus grande coordination entre les départements d'origine et ceux d'accueil afin de faciliter le déroulement des séjours des jeunes dans les zones touristiques (information systématique et réciproque, au moins trois semaines avant l'arrivée des jeunes, entre les préfectures concernées, constitution de cellules de veille départementales et locales...). Sa réalisation bénéficiera de moyens spécifiques pour le recrutement de personnels éducatifs. Les évaluations qui seront faites de ce dispositif concourront à la préparation des contrats de ville et aux politiques de prévention de la délinquance pour la période 2000-2006 

 enfin, un renforcement des moyens dans les départements rencontrant les plus grandes difficultés et des interventions plus significatives de l'Etat dans les départements moins urbanisés mais connais- sant une montée des problèmes liés au « désœuvrement des jeunes ».

Le budget global des opérations sera de 92 millions de francs pour tous les ministères, dont 50 en provenance du ministère de la Ville.

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