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Les allocataires du RMI en sortent par l'emploi, mais demeurent en situation précaire

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Un tiers des allocataires du RMI en sont sortis au bout de six mois et la moitié au bout d'un an et demi. 60 % de ces sorties se sont réalisées grâce à l'emploi, même si celui-ci est souvent précaire. C'est le constat que dresse une étude de l'INSEE (1) menée auprès d'un échantillon représentatif de titulaires du RMI au 31 décembre 1996, interrogés ensuite trois fois de septembre 1997 à septembre 1998. Des résultats qui viennent confirmer les observations ministérielles : la majorité des personnes ne s'installe pas dans le RMI et en sort par l'emploi, mais sans pour autant s'insérer durablement, la rotation dans le dispositif étant rapide (2).

Ainsi, dans un cas sur quatre, l'emploi retrouvé par l'allocataire dure moins de six mois. Cette situation d'instabilité n'est cependant pas réservée aux ex-titulaires du RMI, précisent les enquêteurs, puisque parmi les anciens chômeurs de 25 ans et plus ayant retrouvé un emploi, 39 % risquent de le perdre au bout de six mois. Par ailleurs, la moitié des anciens allocataires sont employés à temps partiel (non choisi dans 88 % des cas). Le poids des CES et CEC offerts par le secteur public ou associatif explique en partie cette caractéristique, ce secteur accueillant près de la moitié des salariés ex-allocataires du RMI. En outre, si les trois quarts occupent des emplois d'ouvriers ou d'employés, majoritairement non qualifiés, « plus du quart des anciens allocataires ayant un emploi sont titulaires d'un diplôme de l'enseignement supérieur et pourraient prétendre à un poste de cadre ».

Interrogés, les anciens allocataires « estiment qu'ils sont dans une situation financière meilleure que lorsqu'ils touchaient le RMI », malgré la faiblesse des salaires (plus de la moitié touchent moins de 5 000 F par mois) mais « restent insatisfaits de leur insertion professionnelle  ». Un tiers des personnes, essentiellement celles qui sont en CES, à temps partiel et à un poste non qualifié, jugent même qu'elles occupent « un emploi faute de mieux ».

Notes

(1)  INSEE Première n° 632 - Février 1999.

(2)  Voir ASH n° 2096 du 4-12-98.

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