Les salariés du Centre international de l'enfance et de la famille (CIDEF) (1), fondation dissoute en octobre 1998 (2), ont manifesté lundi après-midi, à Paris, pour protester contre les 67 licenciements secs qui devraient être mis en œuvre fin février. Alors qu'Hubert Védrine, ministre des Affaires étrangères, assurait dans un courrier daté de décembre 1998 que toutes les dispositions seraient prises « en vue de favoriser le reclassement des personnels concernés », les salariés font valoir que le plan social en cours ne prévoit que des mesures d'accompagnement minimales, et réclament leur reclassement au sein de services publics assurant les mêmes missions comme la délégation interministérielle à la famille ou les services du ministère de la Solidarité. D'autre part, alors que dans ce même courrier, Hubert Védrine précisait que le gouvernement était « particulièrement attaché à la reprise des compétences, exercées jusqu'alors par le CIDEF, par d'autres structures existantes », les salariés signalent que « les représentants ministériels sont aujourd'hui muets sur le transfert d'activités vers d'autres structures et sur le devenir des missions du CIDEF ».
Du côté du conseil d'administration, et notamment de son président, on assure qu'une réflexion est en cours quant à la reprise des missions du CIDEF par d'autres organismes. Et on fait valoir que les éventuels reclassements dans l'administration ne peuvent s'effectuer que par voie de concours.
(1) CIDEF : Carrefour de Longchamp - Bois de Boulogne - 75016 Paris - Tél. 01 44 30 20 81.
(2) Voir ASH n° 2090 du 23-10-98.