« Aucun changement n'a été observé depuis le rapport 1996-1997. » C'est le leitmotiv pour le moins décourageant du rapport 1997-1998 des visites des Zones d'attente des ports, des aéroports et des gares ferroviaires publié par l'Association nationale d'assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé) (1). Autorisée à visiter les zones dans lesquelles les étrangers non admis sur le territoire sont accueillis, l'association réitère en effet le constat très sévère qu'elle dressait il y a 18 mois pour la majorité des lieux vus (2) : conditions sanitaires déplorables, entrave aux libertés élémentaires dont celle de communiquer, notamment pour assurer leur défense, de se faire soigner, et absence d'informations. Mais l'accès à ces zones constitue néanmoins un droit : celui du jour franc de délai dont bénéficie tout étranger et au cours duquel il peut demander l'asile. Or, ce droit est encore trop souvent dénié et les personnes renvoyées, sans autre procédure. Bref, selon l'Anafé, ces zones restent bien « les oubliettes de l'Etat de droit ». »
(1) Anafé : 46, boulevard des Batignolles - 75017 Paris - 80 F.
(2) Voir ASH n° 2028 du 20-06-97.