En novembre 1996, 20 700 personnes toxicomanes ont eu recours aux structures sanitaires et sociales, dont la moitié environ à des centres spécialisés, 7 220 à des établissements hospitaliers et 4 160 à des centres sociaux non spécialisés, sachant que 3 000 d'entre elles ont été suivies simultanément par deux types de structures, relève la direction de la recherche, des études, de l'évaluation, et des statistiques (DREES, ex-SESI) dans le premier numéro de sa nouvelle publication Etudes et résultats (1). Dans trois cas sur quatre, il s'agit d'hommes plutôt jeunes (28,6 ans en moyenne) et en situation précaire, moins de 30 % d'entre eux ayant un emploi. Les experts notent néanmoins un vieillissement de cette population puisqu'en neuf ans, la moyenne d'âge (les deux sexes confondus) s'est accrue de trois ans. Souvent polytoxicomanes (62 %), ces publics fréquentent de plus en plus les équipements de soins que sont les centres spécialisés (+ 10 % par rapport à 1995) (2) et utilisent plus fréquemment les traitements de substitution « qui ont pris un essor remarquable » depuis trois ans. Même si, précise l'étude, dans les centres sociaux non spécialisés, ces traitements ne concernent encore que 1,3 % des modes de prise en charge. Enfin, le dépistage de plus en plus systématique du VIH, qui concerne aujourd'hui quatre toxicomanes suivis sur cinq, n'a pas mis en évidence une proportion plus élevée de séropositifs. Celle-ci restant toutefois très haute, avec de 20 % à 25 % de porteurs du virus.
(1) « Les toxicomanes suivis dans les structures sanitaires et sociales » - Etudes et résultats n° 1 - DREES - Décembre 1998.
(2) Voir ASH n° 2067 du 17-04-98.