Dans un rapport d'étape remis au Premier ministre, la Mission interministérielle de lutte contre la drogue et la toxicomanie (MILDT) suggère notamment que soient prises en compte, dans le futur plan de lutte contre la toxicomanie, les drogues dites « licites » comme l'alcool, le tabac ou les médicaments. Des orientations auxquelles adhère l'Association nationale de prévention de l'alcoolisme (ANPA) (1) qui souligne aborder, depuis longtemps, dans le cadre de ses actions de prévention, l'ensemble des conduites addictives. L'association se félicite également de la volonté de Nicole Maestracci, présidente de la MILDT, de renforcer la collaboration entre les structures de soins aux toxicomanes et les centres d'alcoologie. En effet, dans ces derniers, 65 % des nouveaux consultants fument et 15 % consomment, outre l'alcool, d'autres produits toxiques (produits illicites, médicaments...), indique l'ANPA, s'appuyant sur une étude menée, en 1997, avec l'Inserm.
Enfin, alors que la MILDT dénonce l'indigence du dispositif de prise en charge des personnes dépendantes de drogues « légales » comme l'alcool et le tabac, l'organisation précise qu'en dépit de leur nouveau statut (2), la situation des centres d'alcoologie reste précaire leurs crédits ayant été réduits de 122 millions de francs à 120 millions de 1998 à 1999.
(1) ANPA : 20, rue Saint-Fiacre - 75002 Paris - Tél. 01 42 33 51 04.
(2) Voir ASH n° 2100 du 1-01-99.