Dans quelle mesure l'architecture peut-elle favoriser l'insertion des personnes handicapées ? Dans le cadre de son travail de fin d'études de l'école spéciale d'architecture intitulé « Immobile à grand pas », Jean Richer (1) a présenté un projet de centre d'aide par le travail pour 80 personnes handicapées mentales dans la zone d'activité de Courtabœuf, en banlieue sud de Paris. Parce que « la personne handicapée perçoit son individualité, sa valeur personnelle, comme terriblement fragile, voire morcelée » et que « sa relation aux murs prend une acuité particulière », celui-ci a conçu un lieu en « imaginant pour les travailleurs un parcours dynamique d'espace en espace ». Et en cherchant à articuler l'intérieur et l'extérieur. C'est ainsi que, dans le centre, des ateliers côtoieront des lieux de rencontres, de détente et de formation. Car l'architecture ne doit pas seulement « proposer un milieu protégé », mais favoriser aussi la création d'un lieu épanouissant et ouvert sur l'avenir pour chaque personne accueillie.
(1) 54, rue de Mauregard - 91400 Gometz-la-Ville - Tél. 01 60 12 16 07.