Scénario relativement identique, le 22 décembre, puisque la négociation au cours de laquelle les employeurs présentaient pour signature leur projet sur la réduction du temps de travail, dans le cadre de la convention collective du 15 mars 1966, a été interrompue. La salle des négociations a, en effet, été investie par les manifestants, rassemblés par le syndicat Sud-CRC Santé-sociaux et l'UFAS-CGT (1). Laquelle juge toujours le texte irrecevable, notamment sur l'annualisation, le décompte annuel du temps de travail et les congés trimestriels. Dénonçant la violence physique et verbale des manifestants, la délégation CFDT Santé-sociaux a finalement quitté la réunion, estimant « inadmissible que les discussions se déroulent dans de telles conditions ».
De son côté , la fédération des employeurs (SOP, Snasea, Snapei), qui s'insurge également contre les méthodes de certains syndicats, a décidé d'annuler toute autre réunion de la commission paritaire sur les 35 heures dans la CC 66, dont celle du 23 décembre sur le dossier des cadres. Et elle indique que, si le climat ne change pas, les discussions se dérouleront dorénavant « au travers de rencontres bilatérales avec les seules organisations syndicales de salariés non violentes ».
(1) Voir ASH n° 2097 du 11-12-98.